Chronologie des tests

Comme l’écrit Vanessa Heggie, chercheur en histoire et en philosophie des sciences, l’étude de l’histoire des tests de féminité est assez récente, et a tendance à renforcer le mythe qui existe autour de la fraude des genres (Heggie V., 2010). Nous avons ainsi pris le parti de regarder, dans un premier temps, notre controverse sous un angle chronologique.
Au cours de nos recherches, nous nous sommes aperçus que l’évolution des tests de féminité dans les compétitions sportives correspondait à une des dynamiques principales de l’évolution de la place des femmes hyperandrogynes dans le sport. Nous avons donc cherché à mettre en avant les mécanismes qui ont permis aux différents tests de se succéder. La frise suivante résume cette étude :

Equité sportive et apparition des premiers tests

Une définition de la féminité qui remet en question le sexe de certaines athlètes
Garantir l’équité sportive

 

Test gynécologique et anatomique

Suite à plusieurs cas suspectés de fraude, l’IAAF (Association internationale des fédérations d'athlétisme)

décide en 1966 de mettre en place un test de féminité anatomique et gynécologique. Le Comité International Olympique (CIO) suit son exemple deux ans plus tard. (Sex Testing and the Maintenance of Western Femininity in International Sport 2014)

Selon eux, l’ancien système reposant sur des certificats réalisés par des médecins extérieurs ne suffisait plus. (Heggie V., 2010)

L’exemple du test de l’IAAF à Budapest en 1966


   
 

 

Vers le test du corpuscule de Barr

 Début du débat sur les conséquences psychologiques des tests sur les femmes

 

Test du corpuscule de Barr

En 1967, le Comité International Olympique (CIO)

suivi en 1968 par l’IAAF (Association internationale des fédérations d'athlétisme), essaie de mettre en place un nouveau test fondé cette fois sur le fait qu’il existe des différences fondamentales au niveau génétique entre homme et femme. (Heggie V., 2010)
La première méthode utilisée est le test du corpuscule de Barr. Il est fondé sur la recherche d’un deuxième chromosome X chez les athlètes.

Mise en pratique du test de Barr

 

 

Vers le test SRY

 L’intersexuation dans le sport
 La remise en cause du test
 Conséquences psychologiques du test du corpuscule Barr

 

Test SRY

En 1992, alors que l’IAAF (Association internationale des fédérations d'athlétisme)

 décide de ne plus avoir recours au test de Barr, le Comité International Olympique (CIO) met en place le test du gène SRY. (Heggie V., 2010)

Il s’agit, là encore, d’un test reposant sur une distinction génétique entre les hommes et les femmes. Cette fois, il se base sur l’analyse du gène SRY, situé sur le chromosome Y. Ce gène est responsable en partie de la différenciation des gonades en testicules chez le foetus.

Mise en pratique

 

 

Vers une interruption

 Le problème éthique de l’étude de L’ADN
 Un critère contesté
 Une amélioration du test de Barr

 

Interruption temporaire des tests

L’IAAF (Association internationale des fédérations d'athlétisme)

a interrompu les tests chromosomiques depuis 1988, en faveur de tests manuel et visuel réalisés par des médecins de l’organisme. Finalement, les tests systématiques sont arrêtés en 1992. En effet, selon eux, ces tests ne sont plus nécessaires à cause des campagnes anti-dopage, qui obligent les athlètes à uriner devant un témoin. (Testing sex and gender in sports; reinventing, reimagining and reconstructing histories, 2010)

Le Comité International Olympique (CIO)

finit par suivre son exemple et abandonne en 1999 le test SRY. Il se réserve cependant le droit de vérifier les athlètes soumises à débat. (Libération, 2014)

Vers un test hormonal

Le cas Caster Semenya


Test hormonal

En 2011, l’IAAF (Association internationale des fédérations d'athlétisme)

met en place un nouveau test de féminité fondé cette fois-ci sur des différences hormonales. Ainsi, un taux d’hormones androgènes trop élevé pourrait être un critère d’exclusion. En effet, les androgènes sont des composés naturels qui stimulent ou contrôlent le développement et le maintien des caractères masculins, tels que l’activité des organes sexuels ou les caractères sexuels secondaires. Le principal androgène, qui est aussi le plus connu, est la testostérone. (Wikipédia, 2016)

L’exemple de la réglementation de L’IAAF

 

 

Vers une demande d’éclaircissement

 Le test tel qu’il est mis en place par l’IAAF est-il pertinent ?
 La testostérone, un avantage injuste ?
 Vers un autre test ?
 Conséquences psychologiques
 Une confusion avec le dopage ?

 


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