Rigueur scientifique remise en cause
Le boom médiatique
Potentielles répercussions
Une vision alternative de la controverse
Il convient de rétablir une autre vision de la controverse en fonction des positions qu’ont pris les acteurs sur la question. En effet, la description de notre controverse s’est beaucoup concentrée autour d’enjeux majeurs, de zones de tensions et de confrontation de données dans lesquels de nombreux acteurs ont la parole. Pour autant il apparait trop manichéen de faire une répartition des acteurs en fonction de leur acceptation ou non de l’étude de Cristian Tomasetti et Bert Vogelstein car très peu réfutent catégoriquement l’une ou l’autre des deux études. C’est pourquoi afin de décrire et de comprendre au mieux la répartition des acteurs et leur positionnement ainsi que leur avis, nous avons dressé un espace des positions relatives avec deux axes : l’un sur les raisons principalement apportées par rapport l’apparition du cancer et l’autre sur le lien qu’entretien l’acteur avec le monde de la cancérologie. Les icônes du graphique ci-dessous sont cliquables.
Cette perspective permet d’aborder le point de vue des acteurs et les similitudes entre leurs opinions, qui ne sont pas liées à leur domaine d’expertise spécifique mais à leur position relative dans l’espace de la controverse. On peut ainsi distinguer plusieurs groupes d’acteurs en fonction des deux axes que nous avons choisis :
- relativement éloigné du monde de la cancérologie et accordant une prépondérance au hasard
- relativement proche du monde de la cancérologie et accordant une prépondérance au hasard
- relativement éloigné du monde de la cancérologie et accordant une prépondérance à l’environnement
- relativement proche du monde de la cancérologie et accordant une prépondérance à l’environnement
On observe avec ces différentes catégories des proximités entre les acteurs qui n’étaient pas forcément visibles au sein du débat comme entre l’INCa et Tomasetti et Vogelstein qui auraient été dans différentes sphères dans une distinction par le groupe d’appartenance.
La dynamique de la controverse peut s’expliquer par le propos de l’étude de Tomasetti et Vogelstein mais également par ce clivage plus profond entre différents groupes d’acteurs qui présentent des intérêts communs au sein de ce débat plus général par rapport à la conception même du cancer dans l’espace public.