Comment déterminer si les concentrations de naissances de bébés sans bras sont plus élevées que la normale ? Le choix des méthodes scientifiques est au cœur du débat. Que ce soit dans le recensement des cas ou dans l'analyse statistique des données, différentes méthodes ont abouti à des conclusions différentes, présentées ici.
Photo tirée du site de SpF
Noms et liens des rapports :
Auteurs : Santé publique France (SpF)
Date de publication : 4 octobre 2018
Conclusions : Dans l'Ain, les cas observés d’enfants sans bras ne sont pas statistiquement significatifs au niveau de chaque commune et au niveau du département pour justifier un excès de cas. De plus, la recherche d'exposition à risque commune hormis le milieu rural ne permet pas de trouver de causes. Dans le Morbihan et la commune concernée en Loire-Atlantique, un excès de cas est mesuré, mais sans facteur de risque commun identifié.
Nom et lien du rapport :
Auteur : REMERA
Date de publication : 25 juillet 2018
Conclusions : Un excès de cas est confirmé dans l'Ain, et aucune piste d'investigation particulière n'a été trouvée. L'hypothèse d'une exposition à un facteur extérieur tératogène (c'est-à-dire pouvant mener à un développement anormal de l'embryon) est considérée la plus probable.
Nom et lien du rapport :
Auteur : Santé publique France (SpF) et l’ANSES
Date de publication : Février 2019
Conclusions : Ce point d'étape sur l'enquête en cours fait état des experts réunis et évoque les méthodes envisagées pour mener l'enquête. Les résultats définitifs sont prévus pour juin 2019.
Le débat porte réellement sur le cas de l'Ain. Alors que le REMERA appuie l'existence d'un cluster (c'est-à-dire une concentration spatio-temporelle de cas d'agénésies supérieure à la normale), SpF attribue la répartition des naissances dans le département au hasard. Si les avis divergent, c'est en raison des différentes méthodes statistiques utilisées. En savoir plus.