L’édition du génome et en particulier la technique CRISPR-Cas9 est utilisée aujourd’hui dans plus de 3 000 laboratoires à travers le monde, depuis son développement il y a seulement 8 ans. Cependant si ces techniques d’édition du génome sont très présentent en laboratoire, rares sont les applications qui parviennent à franchir les obstacles réglementaires pour être déployées à plus large échelle. En effet, chez les animaux d’élevage, seule une espèce, le saumon Aquadvantage® génétiquement édité pour avoir une croissance deux fois plus rapide, est aujourd’hui autorisé sur le marché. Cet écart considérable entre les travaux menés en laboratoire et les applications à des fins commerciales est la preuve que l’édition du génome doit faire face à ses faiblesses. Ou bien l’édition du génome présente réellement des points faibles ou bien l’opinion publique et les décideurs ne sont pas à jour sur l’état actuel des connaissances scientifiques dans ce domaine. Cette question constitue le cœur du débat actuel sur l’édition du génome. Cette technologie est régulièrement rejetée pour les dangers qu’elle représente, à la fois pour l’environnement et pour la santé du consommateur. Enfin, il s’agit ici de modifier le patrimoine génétique d’un être vivant et qui plus est, d’un animal ce qui pose de sérieuses questions éthiques.
Les risques pour l’environnement