Les premières méthodes d’édition du génomes sont apparues dans les années 80. Ces techniques consistent à introduire dans le génome d’une espèce un gène provenant d’une autre espèce (transgenèse).
Bien qu’elles fonctionnent (elles sont à l’origine des OGM les plus connus comme le maïs de Monsanto), elles sont peu précises: il est difficile de choisir à quel endroit le nouveau gène va s’insérer et l’opération modifie souvent le génome à d’autres endroits que celui voulu.
A partir de 2005, de nouvelles techniques d’édition sont apparues et ont révolutionné le monde des biotechnologies. La plus connue est CRISPR-Cas9 mais il en existe d’autres comme TALENS.
Ces nouvelles techniques ont plusieurs avantages sur leur prédécesseurs:
- Elles sont beaucoup plus fiables (moins de risques de modifier une autre partie de l’ADN que celle voulue, on parle de modifications off-target) et permettent de cibler de façon bien plus efficace le site de la modification génomique
- Elles sont plus faciles à mettre en œuvre: moins coûteuses et plus simples d’utilisation.
- En plus de permettre la transgenèse, elles permettent aussi de modifier l’ADN de façon ponctuelle en supprimant, changeant ou ajoutant un nucléotide, ce qui permet de faire n’importe quelle modification dans la séquence de nucléotides.
Pour distinguer ces nouvelle méthodes des anciennes, on les appelle techniques d’édition génomique (bien que le qualificatif soit ambiguë car les anciennes méthodes permettaient également la modification du génome).
Du fait des grandes différences qu’elles apportent, certaines personnes n’acceptent pas que les organismes issues de ces nouvelles méthodes soient traités comme des OGM et demandent à ce que les règles qui s’appliquent aux anciennes méthodes ne s’appliquent pas de la même façon aux méthodes d’édition du génome.
En effet, parvenir à faire accepter la différence entre les organismes modifiés par les méthodes d’édition du génome et les OGM traditionnels leur permettraient de contourner la législation qui encadre les OGM et qui est considérée par certains comme trop stricte (notamment dans l’UE).
L’UE a de son côté tranché sur la question en 2018 : elle considère les organismes issues des méthodes d’édition du génome comme des OGM.