Avant toute discussion plus approfondie, il est nécessaire de souligner la grande variabilité des approches qui se trouvent regroupées sous le nom de « globales » ; a contrario, certaines méthodes qui adoptent d'autres dénominations sont inspirées d'un socle global, mais refusent sans doute cette filiation dénominationnelle pour échapper à la vindicte que suscite parfois aujourd'hui le vocable « global ».
Sans doute les grammairiens et linguistes eux-mêmes ne sont-t-ils pas très enclins à clarifier les fondements et les hypothèses précises des méthodes dites globales, ainsi que les points communs et les différences qu'elles peuvent présenter. Dans cette mesure, on peut estimer que la controverse se développe aussi sur le terrain du langage pur : on constate un incessant jeu sur les mots qui permet toutes les impostures et dissimulations.
Nous allons donc tenter de dégager un socle théorique et épistémologique commun aux méthodes globales, tout en restant aussi « synthétique » que possible.