Les méthodes synthétiques ont aujourd'hui plus de 2000 ans, puisqu'elles sont apparues en même temps que l'alphabet. On en trouve ainsi trace dans les cultures latines et grecques. Cette ancienneté s'explique relativement aisément du fait du caractère assez logique du principe appliqué par la méthode, qui part des éléments les plus simples (les lettres de l'alphabet) pour arriver aux plus complexes (les phrases).
L'apprentissage engage ainsi l'enfant, en premier lieu, à segmenter la chaîne parlée en mots, syllabes et sons et à discriminer les unités minimales de la langue orale, démarche intellectuelle réflexive qui n'est pas naturelle.
L'enfant doit ensuite prendre conscience des correspondances qui existent entre les constituants formels de la langue orale (les phonèmes et leur réalisation en son) et les unités de la langue écrite (les graphèmes et leur graphie en lettres et en groupes de lettres), et ce en découvrant une à une les lettres de l'alphabet. Quand ce lien a clairement été établi, il peut alors effectuer des activités de fusion et de combinatoire et passer ainsi des lettres aux syllabes, puis des syllabes aux mots.
Cette méthode nécessite évidemment une pratique fréquente et répétitive, pour que l'enfant acquière rapidité de lecture, fixation orthographique et capacité de concentration et de compréhension.
Exemple: prenons l'exemple de la phrase « Papa a une voiture ». Voici le processus mis en place par la méthode synthétique.
