Cette méthode sera appliquée en France sans changement majeur jusqu'au XIXème siècle où elle connaît quelques évolutions.
Ainsi, en 1880, un maître de l'Ecole Normale, M.Block met au point une méthode dite analytique-synthétique d'écriture : on part de l'enfant, de son travail, de ses observations et on le met en présence de mots usuels qu'il connaît à l'oral pour illustrer un son et des lettres. Cette méthode est progressive ; il s'agit en réalité d'une vieille méthode synthétique rénovée, préfigurant les méthodes mixtes qui auront court un siècle plus tard. L'influence des méthodes globales dont on commence à parler en cette fin de siècle se fait nettement sentir. Cette méthode va servir plus de cinquante ans sous le nom de méthode Schüler et se déclinera sous la forme de nombreux manuels.
Néanmoins, simultanément, des manuels synthétiques purs sont toujours utilisés, comme la méthode Boscher qui est publié pour la première fois en 1913. On assiste ainsi dès cette période à une multiplication des méthodes d'enseignement, qui se rattachent toutes à la méthode synthétique tout en présentant des spécificités propres, ce qui complique les discours.
Il est d'autant plus difficile actuellement de concevoir clairement ce qu'est une méthode synthétique que plusieurs autres dénominations sont utilisées, à savoir méthode syllabique et méthode alphabétique.
Aujourd'hui, rares sont les enseignants qui utilisent une méthode synthétique pure; la plupart des méthodes qualifiées de synthétiques actuellement sont en partie phoniques ou se rattachent en réalité aux méthodes mixtes.