A partir des ann�es 1970, on voit se d�velopper une autre conception de l'apprentissage de la lecture, qui a pour point d'entr�e l'oral et qui s'axe tout d'abord sur le phon�me. C'est au Canada, avec la m�thode dite Du Sablier, que se d�veloppe cette nouvelle d�marche, qui na�t des reproches qui sont adress�s aux tenants de la m�thode synth�tique, jug�e bien trop difficile d'acc�s et tr�s obscure au commencement, quand l'enfant est confront� au code de l'alphabet et des graph�mes. Ainsi, a contrario, cette m�thode part de ce que l'enfant conna�t et ma�trise et donne plus de place aux activit�s qui permettent de diversifier les productions �crites et orales des �l�ves � l'int�rieur de situations de communication motivantes.
N�anmoins, la d�marche suivie est tr�s proche de celle de la m�thode synth�tique et c'est pour cela qu'elle est souvent nomm�e � synth�tique � entr�e phonique �. Qui plus est, elle est souvent confondue avec les m�thodes mixtes du fait de son point de d�part original et des activit�s p�dagogiques qu'elle met en place et qui l'apparentent � un processus analytique. Elle s'est fortement d�velopp�e en France dans le courant des ann�es 80, mais il est difficile d'�valuer son �volution du fait de sa classification al�atoire, compliqu�e par ailleurs par la marge d'adaptation accord�e � l'instituteur.
L'id�e principale de cette m�thode est de s'axer tout d'abord, comme son nom l'indique, sur le phon�me : � �coute la phrase, �coute les sons qui la composent, regarde comment ils s'�crivent, lis la phrase �, tel est le mot d'ordre de la m�thode.
L'enfant est ainsi amen�, par son instituteur, � soup�onner l'existence de phon�mes � travers les phrases qu'il �met lui-m�me ; puis, une fois cette notion assimil�e, l'instituteur enseigne les diff�rents graph�mes correspondant � un phon�me et apprend � l'�l�ve � les reconna�tre dans un �nonc� �crit. L'�l�ve acc�de ainsi peu � peu aux mots, puis aux phrases.
On voit bien ici la place pr�dominante accord�e � l'oral, ainsi que la logique synth�tique qui est suivie malgr� tout, puisque l'objectif est de faire ressentir � l'enfant le lien existant entre graph�me et phon�me puis de le faire acc�der, par �tapes, � des entit�s de plus en plus complexes, depuis la lettre jusqu'� la phrase.