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Connaissances en biologie et médecine

L'industrie nucléaire est à ses débuts, la seule image du nucléaire sont les explosions sur Hiroshima et Nagasaki qui ont mis fin à la seconde guerre mondiale. On sait que la radioactivité peut être dangereuse pour le corps humain, car les premiers expérimentateurs sur des matières radioactives ont développés des maladies telles que des cancers et leucémies de façon « anormale », causés par la manipulation d'éléments radioactifs sans protection. En revanche, les effets exacts de la radioactivité sont encore méconnus, et même si quelques résultats seront trouvés durant cette période, ils seront largement précisés durant la fin des années 1990 après l'accident de Tchernobyl et l'étude de l'évolution des êtres vivants contaminés, tant humains qu'animaux.

On sait alors qu'exposer quelqu'un à une source radioactive peut se révéler létal, même si cela dépend de la dose reçue. En revanche, on ignore quelles sont exactement les cellules touchées, et surtout de quelle façon les dégâts se répartissent dans l'organisme à la suite d'une irradiation. Par exemple, lors de l'accident de Tchernobyl, on savait que l'iode allait se fixer en priorité sur les cellules immunitaires de la thyroïde, et que des comprimés d'iode non radioactif auraient pu limiter les dégâts, mais on ne connaissait pas exactement la façon dont certains noyaux radioactifs pouvaient se révéler dangereux pour l'organisme, par exemple la toxicité chimique de certains éléments radioactifs n'a été confirmée qu'après Tchernobyl.

Par ailleurs, au niveau environnemental, on sait que les radionucléides peuvent suivre des voies de migration mais qui a l'époque sont totalement méconnues. L'exemple typique de cette méconnaissance est lié à la façon de traiter les premiers déchets radioactifs : des fûts de déchets se sont retrouvés jetés dans la mer de la Manche, dans la fosse des Casquets, à 130 mètres de profondeur, et l'idée a été que vu la violence des courants marins dans cette zone, les radionucléides seraient disséminés à travers les océans. Or il s'est avéré que non seulement les radionucléides n'avaient que peu bougé, mais que même ceux qui avaient été transportés étaient revenus à leur point de départ. D'où l'idée de l'existence de voies de migration que l'on ne peut modéliser mais qui sont à l'origine d'une reconcentration dangereuse de la radioactivité.

C'est durant cette période que sont envoyés dans l'espace les premiers astronautes. On découvre alors la dangerosité des rayonnements cosmiques issus du Soleil, qui sont en effet suffisamment énergétiques pour traverser les protections « basiques » contre la chaleur par exemple. Même si ces rayonnements sont d'une nature connue (ce sont des rayons gamma), leur intensité prouve qu'une expédition dans l'espace ne pourra être envisagée qu'après élaboration de protections suffisantes. Par ailleurs, on commence à découvrir les effets de la vie prolongée en apesanteur, à savoir la diminution de la masse musculaire par exemple).

De même, c'est à la fin des années 1960 que les gouvernements américains et soviétiques en particulier prennent conscience du fait que lancer un vaisseau à propulsion nucléaire pourrait se révéler dangereux. En effet, les nombreux essais nucléaires qui ont eu lieu entre 1950 et 1970 ont contaminé de façon durable l'atmosphère, avec toutefois une pollution qui s'est avérée sans danger sur les êtres vivants. Néanmoins, cette prise de conscience amène les gouvernements à étudier de façon plus précise les conséquences éventuelles que pourraient avoir l'explosion d'un réacteur nucléaire dans la haute atmosphère, et il s'est rapidement avéré que les dégâts pourraient être colossaux, tant sur l'environnement que sur les êtres humains, et ce même si on ne connaît pas la migrations des éventuelles poussières radioactives. A titre de comparaison, au début des années 1990, l'éruption du volcan Pinatubo dans les Philippines a projeté une colonne de particules qui se sont retrouvées disséminées sur une très large zone du fait des vents importants dans la haute atmosphère.