Le développement et surtout l'expansion de
technologies jusque-là réservées à des
applications militaires à un usage civil fait prendre de
l'ampleur aux entreprises qui contrôlent ces technologies, qui
sont à l'origine des fournisseurs pour les forces armées.
L'ouverture à ce nouveau marché
permet à ces entreprises de ne plus dépendre seulement
des militaires, et ainsi de diminuer leur part de budget pour des
applications militaires et spatiales. La conséquence de ce
changement de politique de direction est la baisse
d'intérêt progressive pour l'espace, les applications
civiles permettant alors de compenser largement cette baisse, et
ouvrant à des domaines considérés comme plus
prometteurs pour un développement à long terme (aviation
civile et nucléaire civil).
Les programmes de défense et spatiaux sont
mis en stand-by, les contraintes liées aux limitations sur
l'armement et la montée de la critique anti-armement et
anti-nucléaire ainsi que la perte de vitesse de la course
à l'espace après l'arrivée de l'homme sur la Lune
ont incité les groupes industriels à ne plus se
concentrer que sur de gros programmes civils, les technologies
exploitant l'énergie nucléaire se révélant
une source de profits substantiels pour les entreprises.