Les différents acteurs présentent des conceptions différentes de la science.
On peut distinguer ceux qui ont besoin de théorie et de valeurs chiffrées pour valider une hypothèse (MNHN, INRA, Société Linnéenne de Bordeaux.) des particuliers qui sont -là encore, cf. Liens entre les différents acteurs - directement impliqués dans l'affaire du frelon et effectuent alors leurs propres protocoles.
La rigueur scientifique est décriée par ceux qui préfèrent la « réalité », ce qu'ils expérimentent sur le terrain, aux données chiffrées qui leur paraissent erronées. Ainsi le président de l'AAAFA note :
« Moi en tout cas ce que j'observe sur place - quand je dis moi, c'est les 500 personnes que je représente - quand on constate qu'il n'y a plus d'abeilles dans les jardins, qu'il n'y a plus d'abeilles sur les cerisiers en fleurs, qu'il n'y a plus d'abeilles partout, et bien il n'y a pas besoin d'avoir des chiffres. On s'en fout des chiffres. La réalité c'est qu'il n'y a plus d'abeilles. Point, à la ligne.
« Moi, je me limite à raconter l'histoire, qui est une histoire vraie. Est-ce que ça vaut le coup de calculer ?
C'est cette théorie du chiffre qui n'est pas reconnue partout - pourquoi s'embarrasser de données chiffrées, difficiles à obtenir, et pouvant être erronées, lorsque le simple contact avec la réalité permet de prendre conscience de l'ampleur du phénomène ? - pensent certains.
Le principe de précaution est lui aussi en jeu dans cette controverse, au sujet du piégeage : est-il meilleur de ne rien faire tant que l'on ne sait pas les conséquences à long terme d'une action quelle qu'elle soit sur l'environnement, ou au contraire d'essayer d'enrayer l'expansion du frelon via un piégeage, pour limiter ainsi les conséquences de son invasion ?
Cours de Description de controverses
MINES ParisTech - mai 2011
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