Une des premières interrogations qui surgit spontanément dès la découverte de cette nouvelle espèce en France est de déterminer si elle présente un danger pour l'homme, et d'évaluer ce danger. L'espèce Vespa velutina étant très peu étudiée dans son milieu d'origine, ce danger n'était en effet pas quantifié avant l'introduction de l'espèce sur le territoire français.
En 2008, des articles de journaux rapportent que plusieurs décès sont attribuables au frelon asiatique, dont l'un, comme le souligne l'UNAF, est dû à un empoisonnement et non à une allergie [10]. [Les données de base de cet article sont également sujettes à une discussion, comme le note par exemple Dominique Jourdain [59]]. Le pronostic vital serait donc engagé dès cinq piqûres. Les récits des personnes piquées divergent, certains affirmant que la douleur est similaire à celle d'une piqûre de guêpe ordinaire et d'autres déclarant avoir ressenti une très forte douleur, bien supérieure à celle d'une piqûre de guêpe. L'ADAAQ note ainsi en 2007 que « Huit à douze piqûres peuvent provoquer un empoisonnement nécessitant une hospitalisation. » [5]
La controverse oppose ainsi des particuliers, des apiculteurs, et syndicats d'apiculteurs affirmant le danger pour l'homme du frelon et d'autres à l'avis plus nuancé. On peut même percevoir quelques attaques de particuliers sur leur blog envers les instance niant le danger représenté par le frelon asiatique, comme par exemple « il est inconscient de dire que la piqûre d'un frelon asiatique n'est pas plus grave que celle d'une guêpe, le dard perfore jusqu'à 6 mm ». L'opinion publique est très inquiète des risques potentiels.
En mars 2009, le Centre Antipoison et de Toxicovigilance semble mettre un terme à la controverse, en publiant une étude sur les attaques de frelons asiatiques et leurs conséquences, révélant qu'il n'y a pas d'augmentation des attaques d'hyménoptères dans les départements où le frelon est implanté. Cependant, dans trois circonstances ses piqûres peuvent être dangereuses : en cas de piqûres multiples, en cas de piqûre localisée dans une muqueuse, ou en cas d'allergie au venin d'hyménoptère. Cette étude a permis de réduire la controverse à ce sujet. [8]
Finalement, tous semblent s'accorder sur le fait que le frelon n'est pas agressif ou peu agressif envers l'homme ; mais qu'il convient tout de même de ne pas s'approcher trop du nid où une attaque collective peut être virulente. Il s'agit en fait de la position adoptée dès 2006 par le MNHN, qui affirmait que les piqûres de frelon sont douloureuses mais pas plus dangereuses que celles d'une guêpe ou abeille, sauf pour les personnes allergiques à son venin.
Cependant, des apiculteurs restent sceptiques, et relèvent des cas de décès suite à des attaques (non confirmées par le MNHN cependant). Ainsi le président du Syndicat Apicole de la Gironde et l'UNAF annoncent qu'il y aurait eu 4 décès suite à des attaques de frelon asiatique en novembre dernier.
Reste encore le fait que même si ces attaques sont rares, elles existent cependant, et que les nids à basse altitude ne sont pas inexistants. Ainsi, ces attaques sont possibles, et donc le danger reste présent - c'est l'avis de l'AAAFA [60].
Cours de Description de controverses
MINES ParisTech - mai 2011
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