On s’intéresse à la raison du coût très élevé à la fois de la culture même des micro-algues et de l’obtention des substances nécessaires à la production.
Le coût de la matière première que sont les micro-algues du type Dunaliella salina est raisonnable, mais cependant la culture et la récolte de ces dernières sont nettement plus onéreuses. Les algues consomment du CO2, qui peut être gratuit grâce à divers couplages (voir efficacité industrielle), ou en utilisant directement des sucres comme intrants, ce qui a un prix relativement modéré, particulièrement pour la Dunaliella salina.
Concernant les étapes de production, la centrifugation, permettant notamment au milieu d’être homogène, est très énergivore. Il faut utiliser les centrifugeuses actuellement existantes avec le meilleur rendement possible.
L’étape d’extraction consiste à extraire des micro-algues le composant qui va être intéressant pour produire le carburant : les lipides. Elle est plus ou moins coûteuse en fonction du solvant qui est utilisé : des solvants comme l’hexane ou l’acétone permettent en effet de diviser les coûts par presque 2 par rapport au méthanol et à l’éthanol. De plus, c’est une étape qui consomme beaucoup d’énergie car il faut lyser les membranes des micro-algues, c’est-à-dire les rompre en les soumettant à des conditions physiques extrêmes.
On cherche donc à éviter ce coût trop important en optant pour des espèces d’algues qui sécrètent directement les lipides que l’on recherche. En effet, cette technique ne s’applique pas à tous les types de biocarburants. Ce procédé novateur en matière d’extraction des lipides est couramment utilisé chez BioDesign et Synthetic Economics, aux Etats-Unis. Il permet non seulement de court-circuiter la récolte, mais également l’extraction, toutes deux coûteuses en énergie, plus particulièrement la seconde. Une fois les lipides extraits, les procédés chimiques permettant de passer aux biocarburants sont connus.
Malgré ceci, l’extraction des lipides demeure très onéreuse. Ceci remet en cause la rentabilité économique du procédé dans sa globalité, d’où la nécessité d’utiliser d’autres avantages majeurs que peuvent présenter les espèces de micro-algues.
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