Santé
L’Organisme Mondial de la Santé (OMS) dirige, au sein des Nations Unies, l’action sanitaire mondiale, définit les programmes de recherche en santé, et fixe les normes et les critères en matière de santé. Le rapport incriminant le diesel est diffusé par le biais de l’OMS.
Le Centre International de recherche sur le Cancer (CIRC) fait partie de l’OMS. Le CIRC coordonne et mène la recherche sur le cancer, et diffuse l’information scientifique par des publications, conférences et cours. Le CIRC est à l’origine du rapport classant les gaz d’échappement des moteurs Diesel parmi les cancérogènes pour l’homme. Ce rapport s’appuie sur un grand nombre d’études épidémiologiques et expérimentales. Les données des études épidémiologique ont été relevées de 1967 à 97. Ce point en particulier est souvent décrié par les acteurs industriels, qui estiment que les efforts de recherche pour améliorer les moteurs diesel n’ont ainsi pas été pris en compte. Roger O. McClellan demande ainsi que soient distingués les gaz d’échappement diesel traditionnels (à classer selon lui parmi les substances cancérigènes) et les gaz d’échappement diesel nouvelle technologie (inclassables selon lui, par manque de données).
Isabella Annesi-Maesano est chercheur à l’Inserm. Pneumologue et épidémiologiste, elle est experte des questions de pollution atmosphérique, et utilise notamment des modèles informatiques pour simuler la pollution à l’échelle d’une ville. D’après Isabella Annesi-Maesano, les questions de pollution aux particules fines sont à comprendre de façon locale et ponctuelle. Les quantités de particules fines dans l’air dépendent de nombreux facteurs comme les conditions météorologiques, les sources locales de pollution (trafic, chauffage etc.) et sont très variables d’un lieu à un autre. C’est pourquoi selon Isabella Annesi-Maesano, la meilleure façon de réduire la pollution atmosphérique est d’interdire certaines zones de la ville au trafic automobile. L’instauration de zones sans trafic augmente considérablement la qualité de l’air dans cette zone, comme en témoignent les résultats des simulations numériques.
Les auteurs des articles scientifiques mentionnés dans le bilan documentaire sont, dans une moindre mesure, des acteurs de la controverse : Jun Kagawa, Susan Peters, Udomratana Vattanasit, A. Sydbom, Ralph J. Delfino, ainsi que de nombreux autres épidémiologistes et pneumologues, ont contribué au rapport du CIRC en accumulant des données sur les effets du diesel.