Différentes catégories d’acteurs
Les acteurs intervenant dans le cadre de la controverse étudiée sont scientifiques, législateurs, entreprises, citoyens… Tous ne s’intéressent pas aux mêmes questions concernant l’expérimentation animale. On les regroupera en quatre catégories selon leur prise de position par rapport aux problématiques traitées.
Certaines personnes – physiques ou morales – prennent radicalement position contre l’expérimentation animale, au nom d’arguments souvent éthiques, parfois scientifiques : | D’autres, susceptibles d’avoir recours à l’expérimentation animale, tendront à la défendre contre les précédents. On a relevé : | |
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ARM : Animal Rights Militia, pour des actions radicales CAV : Coalition Anti-Vivisection LSCV : Ligue Suisse Contre la Vivisection ALF : Animal Liberation Front Antidote Europe et son président André Ménache One Voice Charlie-Hebdo Fondation Brigitte Bardot Pierre Micaux, député U.D.F. de l’Aube et délégué à la protection animale |
La société Synthelabo
Revlon, société américaine de cosmétiques Chanel Le Huntingdon Life Sciences (HLS) / Envigo Le CNRS (ce sont des chercheurs à titre personnel qui la défendent et ils ne la défendent pas à tout prix, il s’agit d’un souci de transparence sur la recherche scientifique L’INSERM L’académie nationale de médecine Le Pr. Henri Sarles |
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D’autres encore jouent plutôt un rôle d’arbitre – ce sont notamment certaines institutions étatiques et certains législateurs : |
Enfin, certains acteurs scientifiques, considérant parfois l’expérimentation animale comme « un mal nécessaire », travaillent au développement de méthodes alternatives ou substitutives : |
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L’UE, à travers le Parlement européen notamment ; interactions avec le Japon et les États-Unis
Le Parlement Les instances juridiques Les ministères de l’agriculture, de la recherche, des transports Les AEC – Animal Ethics Comittees – et les IACUC Le Comité Consultatif National d’Éthique, en France, émet uniquement des « avis », pouvant inclurent des recommandations quant à la législation, qui seront pris en compte ou non par les législateurs
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L’Oréal
SCAAT : Steering Committee on Alternatives to Animal Testing de la COLIPA (European Cosmetic Toiletry and Perfumery Association, fédération européenne des industries cosmétiques) Fondation Recherches 3R L’EPAA : Partenariat Européen pour les Approches Alternatives à l’Expérimentation L’académie nationale des sciences américaines Russel & Burch, ayant énoncé le principe des 3R : Replacement – favoriser l’emploi de méthodes substitutives dès que possible – Reduction – limiter le recours à l’expérimentation animale – Refinement – optimiser les méthodes existantes en réduisant les contraintes et souffrances imposées aux animaux L’EPA (US Environmental Protection Agency) L’INSERM
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Remarquons toutefois que nous n’avons rencontré la formule « un mal nécessaire » au sujet de l’expérimentation animale que dans les propos de ses détracteurs qui prétendent ainsi synthétiser le propos de ses défenseurs. Ceux-ci n’ont pas eu devant nous recours à cette expression, à laquelle le discours des précédents a peut-être fini par donner une image trop schématique. Est-ce alors une forme d’hypocrisie de la part des défenseurs de l’expérimentation animale, ou un souci authentique d’éviter la simplification du débat ?