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L'expérimentation animale

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L’expérimentation animale au cours du temps

EN SAVOIR PLUS SUR LES 3 R

Que sont les 3 R ?

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Les 3 R

Évoquée pour la première fois en 1959 par Russel et Burch [3.1], la règle dite des « trois R » donne trois lignes directrices pour l'expérimentation animale :

« Reduce » : un premier objectif est de réduire le nombre d'animaux utilisés. Cela peut notamment passer par la rédaction d'un protocole préalables à toute expérience, qui sera soumis à un comité d'éthique (obligatoire en France), cela afin d'éviter des expérimentations jugées inutiles, pouvant être remplacée par une autre expérience, ou qui peut être améliorée, que ce soit en terme de conditions de vie des animaux ou de produire plus de résultats afin d'éviter une expérience ultérieure. Bien que ces comités n'aient qu'un rôle consultatif, leur avis n'est en pratique jamais contesté. Une meilleure communication entre les différents laboratoires de recherche permettrait d'éviter de refaire des expériences déjà réalisées auparavant, mais on se confronte ici au problème de la concurrence entre les laboratoires.

« Refine » : un deuxième objectif est d'améliorer les méthodes et les conditions de l'expérimentation, afin de pouvoir tirer plus de résultats d'une même expérience, et de mieux choisir les expériences nécessaires. Cela passe notamment par la formation des techniciens expérimentateurs, afin qu'ils sachent manipuler les animaux sans les blesser, et en les stressant le moins possible. Les animaux peuvent aussi être entraînés afin de répondre le mieux possible à l'expérience, et le modèle animal choisi doit être soigneusement sélectionné pour les besoins de l'expérimentation.

« Replace » : un troisième objectif est de chercher des modèles alternatifs au modèle animal. Elle consiste à remplacer le plus possible le modèle in vivo par un modèle in vitro, et même in silico, avec également des modèles mathématiques et bio-informatiques. Pour soutenir cette règle, il faut donc développer des méthodes alternatives plus performantes.

Cette règle figure dans le préambule d'une directive européenne, la directive 2010/63/UE. Son application est acceptée par l'énorme majorité des scientifiques, mais ce sont les méthodes d'application qui diffèrent ; cette règle ne donnant que des lignes conductrices, elle peut être appliquée à des degrés variés et avec des méthodes différentes.