Le mouvement Nuit debout est né le jeudi 31 mars, place de la République, suite à une manifestation contre le projet de loi travail. Si la contestation de la loi El-Khomri constitue l’élément déclencheur, très vite, un grand nombre d’autres revendications sont exprimées (critique de l’idéologie sécuritaire et de l’état d’urgence, défense des réfugiés..), contribuant à faire de Nuit Debout un mouvement citoyen alternatif global, qui a essaimé dès le début du mois d’avril dans un grand nombre de villes françaises et européennes.
Le lundi 4 avril 2016, la carte de France des « #NuitDebout » s’est considérablement étendue. Tout d’abord concentré sur la place de la République à Paris, pas moins de 24 nouveaux rassemblements similaires ont été organisés en ce début de semaine sur toute la France.
Nuit debout a franchi une nouvelle étape, en s’étendant mardi 5 avril 2016, à plusieurs villes de province: de Lorient à Lille en passant par Nantes pour la face nord du pays, de Metz, Strasbourg et Dijon pour l’est, ainsi que Pau, Toulouse, Avignon, Marseille et Nice pour le sud.[1]
A Toulouse, alors que l’occupation de la place du Capitole couvait depuis plus d’une semaine environ 500 personnes se sont retrouvées, rejointes par certains étudiants issus de la manifestation de l’après-midi contre la « loi travail ». [2]
A Rennes, ce sont 200 à 300 personnes qui se sont réunies, mardi 5 avril 2016 au soir, sur la très vaste esplanade Charles-de-Gaulle. A l’origine de cette première Nuit debout dans la capitale bretonne : un collectif informel, sans représentant officiel, présent sur les réseaux sociaux sous le nom Nuit debout Rennes. [3]
A Lyon, le rassemblement nocturne devait se tenir en plein air, dans un square du 7e arrondissement, rue Mazagran mais il était empêché par un cordon de policiers . Il y a eu une manifestation d’environ 1 500 personnes en début d’après-midi.[2]
Le mouvement s’étend aussi à Strasbourg où France 3 Alsace a compté au moins 150 personnes .[2]
Un défilé a eu lieu aussi à Marseille : la CGT a avancé le chiffre de 140 000 participants, quand la préfecture en a comptabilisé 5 000.
A Limoges, une opération escargot des agents de la Direction des routes du Centre-Ouest, menée dans le cadre de la journée de mobilisation contre la loi travail, a provoqué 40 kilomètres de bouchon, rapporte France 3 Limousin.[4]