Menu

Agir pour l’Environnement

Site Web:  http://www.agirpourlenvironnement.org/

Qui sont-ils?

Agir pour l’Environnement est une Organisation Non Gouvernementale (ONG)  fondée en 1997. Cette ONG se définit sur son site comme « une association citoyenne nationale de protection de l’environnement. Le but de l’association est de faire pression sur les responsables politiques et décideurs économiques en menant des campagnes de mobilisation citoyenne réunissant un réseau d’associations et de citoyens le plus large possible. » Elle mène campagne depuis 2016 contre l’utilisation de nanoparticules dans l’alimentation.

 

Elle a un rôle particulier dans la controverse : en France, elle a publiquement dénoncé l’emploi des nanoparticules dans l’alimentation, par la diffusion d’un communiqué de presse et d’un dossier de presse le 15 juin 2016. Cela accompagne la publication d’un rapport d’essai du Laboratoire National de Météorologie et d’Essais (LNE) , que l’association avait commandé en avril 2016. le LNE a ainsi mené une étude sur 4 produits alimentaires courants que l’association lui a fourni, pour y étudier la présence de nanoparticules, et les tailles et proportions de celles-ci. Le rapport met en évidence la présence de nanoparticules de TiO2 ou SiO2 (dioxyde de titane ou dioxyde de silicium) dans chacun des produits, dont une proportion plus ou moins importante a une taille inférieure à 100 nm. Or, la mention [nano] ne figurait pas sur ces produits.

Agir pour l’Environnement a donc dénoncé d’une part la présence de ces nanoparticules, en vue de leurs risques potentiels et encore très incertains, et le manque de transparence qui existe pour le consommateur. L’association demande la mise en place d’un moratoire par les pouvoirs publics, et met en garde les consommateurs.

Que défendent ils?

L’association dénonce plusieurs points, bien résumés dans les dossiers de presse qu’elle a publiés:

  • Le manque de transparence des nanos, à la fois pour le consommateur et pour les industriels ; l’information ne circule pas bien entre les différentes étapes du processus de production et de distribution. Elles sont également intraçables : on ne sait pas dans quels produits elles sont utilisées, si elles sont vraiment présentes, quelles propriétés elles ont… Le registre R-Nano qui a été mis en place en 2013 en France vise à réguler un peu l’emploi des nanoparticules : les industriels doivent y déclarer les produits qui en contiennent. Mais il est limité, d’après l’association ; il ne permet aucune traçabilité, et sa base de données n’est pas accessible au public. Ce manque de transparence ce fait en dépit de la réglementation, qui impose théoriquement l’étiquetage des produits contenant des nanoparticules.
  • Le flou qui règne autour de la définition des nanoparticules, flou qui permet aux industriels de contourner les obligations de déclaration et d’utiliser tout de même ces particules dans leurs produits.
  • L’ingestion de nanoparticules est potentiellement dangereuse pour la santé du consommateur, mais ce risque est très mal quantifié (même si son évaluation évolue légèrement au cours de la controverse). Elle cite de nombreux organismes reconnus (l’Anses, le CIRC…) qui préconisent le principe de précaution, et mentionne plusieurs études qui semblent montrer des dangers des nanoparticules, sans que ce soit scientifiquement concluant pour autant.

Comment agissent-ils?

L’association fait pression sur les pouvoirs publics. Elle appelle à un moratoire, insiste pour que la réglementation soit respectée, appelle à un contrôle plus important des nanoparticules dans l’alimentation. Elle a créé une pétition en ligne pour demander ce moratoire. Le 19 janvier 2017, certains de ses membres se sont rendus auprès de la Secrétaire d’État chargée de la Consommation pour lui remettre des produits contenant des nanoparticules. Par ailleurs, elle appelle directement les industriels à retirer les nanoparticules de leurs produits. Elle a salué les décisions de Lutti, William Saurin et Verquin confiseur qui ont agi de la sorte, en fin 2016 – début 2017. Enfin, elle a établi une liste de produits alimentaires qui contiennent des nanoparticules : www.infonano.org, qui est continuellement mise à jour, pour que les consommateurs puissent avoir enfin accès à une telle information.