Site Web: http://www.lne.fr/
Laboratoire créé en 1901, le LNE a une double mission : une de service public, et une autre de prestations aux entreprises. Son statut juridique est celui d’un établissement public à caractère industriel et commercial (EPIC).
D’une part, il est le « laboratoire national de référence en matière de métrologie ». Il est subventionné par l’État et poursuit sans cesse « son développement scientifique et technique pour anticiper les besoins nouveaux en matière de mesure et d’essais », et « donne une assistance technique aux pouvoirs publics et aux acteurs économiques pour l’élaboration de nouvelles réglementations et normes aux niveaux international, européen et national », notamment.
D’autre part, il offre ses services aux entreprises : « prestations d’étalonnages, d’essais et d’assistance technique, et de formation. » Il est en particulier organisme de certification.
Comme agit-il?
Ce laboratoire largement reconnu se veut impartial : son site précise que « dans son rôle d’organisme notifié et d’organisme de certification accrédité[, il] se doit de préserver son impartialité. Dans ce cadre, il s’interdit de réaliser les missions de conseil qui par leur nature pourraient mettre en doute cette impartialité. »
Cette impartialité officielle permet d’ajouter du poids à un rapport d’essai préparé par le LNE, commandé par Agir pour l’Environnement et publié en juin 2016. L’association l’a utilisé pour prouver la présence de nanoparticules dans des produits alimentaires, et a ainsi a commencé à dénoncer publiquement cet usage et son manque de transparence.
Le rapport a pour objectif d’étudier d’une part la présence, et d’autre part les dimensions et proportions de nanoparticules dans 4 produits alimentaires courants, fournis par Agir pour l’Environnement : des biscuits LU “Napolitain”, des chewing-gums Malabar du mélange d’épices pour guacamole Carrefour, et de la blanquette de veau William Saurin. Il suit des protocoles précis pour chaque produit (préparation des échantillons, observation au microscope, établissement de spectres EDX…). Le laboratoire a ainsi mis en évidence la présence de nanoparticules de dioxyde de silicium (SiO2) dans les épices pour guacamole, et de dioxyde de titane (SiO2) dans les 3 autres produits. Le pourcentage de particules de taille inférieure à 100 nm varie entre 2,5% et 100% selon l’échantillon, et leur proportion massique dans le produit de 0,0031% à 0,337%.
La mention E171 ou E551 était bien présente dans la liste des ingrédients, à chaque fois, mais il n’était pas précisé que le produit contenait des nanoparticules : c’est un point sur lequel Agir pour l’Environnement a insisté.