L’Affaire Fillon

L’Affaire Fillon a été déclenchée par des révélations, à quelques semaines de l’élection présidentielle, du Canard Enchaîné, auxquelles se sont succédées les mises en examen de l’ancien candidat et de sa femme Pénélope Fillon.  Il aurait « reçu au total plus de 900 000 euros, comme assistante parlementaire et en tant que conseillère littéraire à la Revue des deux mondes. »Cet événement a suscité des débats et des accusations de dérive aussi bien du côté des journalistes et des adversaires de Monsieur Fillon, que du candidat lui-même. Il permet donc de donner des éléments de description dans le cadre de notre controverse et d’élucider les points qui ont opposé deux acteurs de celle-ci.

La Une du 8 février 2017

Fillon a riposté en accusant la présence d’un cabinet noir au Palais de L’Elysée, faisant le lien entre le corps judiciaire français et le Président de la République, et surtout les médias qui s’inscriraient dans ce système et voudraient « déverser sur lui des torrents de boue ». La revue valeurs actuelles s’est dressée du côté de Monsieur Fillon, en donnant plusieurs arguments. Notemment,  en faisant référence à une enquête de deux autres journalistes du Canard « dans leur livre Bienvenue Place Beauvau, les journalistes, dont deux du Canard enchaîné, révèlent que Laurent Fabius lui-même, alors qu’il était ministre des Affaires étrangères, soupçonnait Hollande d’avoir déclenché ou amplifié les déboires de son fils. » Mais aussi « Le 17 février 2014, François Hollande déclare devant 19 députés socialistes : « Sarkozy, je le surveille. Je sais tout ce qu’il fait. » » 

 http://www.valeursactuelles.com/politique/cabinet-noir-79026

De l’autre côté, les acteurs journalistes ont accusé François Fillon de bloquer sa communication. Ceux-ci ont critiqué sa façon de choisir ses questions et ses journalistes une semaine avant l’élection et d’avoir refusé de s’entretenir avec le journal Le Monde. « C’est pas les médias (sic) qui décident du tempo, qui décident des questions » aurait-il répondu sur RTL. Le journal Marianne s’est positionné en adversaire à François Fillon en critiquant surtout « un mépris pour le rôle de la presse affiché de plus en plus ouvertement par François Fillon au fur et à mesure de l’avancée de la campagne. La petite musique avait été entonnée dès la révélation du « PenelopeGate » qui lui a valu sa mise en examen – notamment pour détournement de fonds publics -, sur l’air de « Je ne me soumettrai plus au tribunal médiatique ». Elle a très vite trouvé son refrain, « Et alors ? », finalement le vrai slogan de la campagne Fillon. »

https://www.marianne.net/politique/francois-fillon-choisit-ses-journalistes-ses-questions-et-il-en-est-fier