Comme la surpopulation a un impact négatif sur l’environnement, il est logique de penser que s’il y a moins de monde, la pression sur l’environnement sera diminuée. Mais est-ce que la solution de la crise écologique passe forcément par la diminution de la population mondiale et est-ce que c’est la façon la plus pertinente et efficace ?
D’après le rapport « The climate mitigation gap: Education and government recommendations miss the most effective individual actions » , publié en 2017 dans ERL (Environmental Research Letters) par Seth Wynes et Kimberly A. Nicholas,
« Faire moins d’enfant est, parmi toutes les actions individuelles pour réduire l’empreinte carbone de chacun, la plus efficace ».
Wynes, S., Nicholas, K. A. (2017). The climate mitigation gap: Education and government recommendations miss the most effective individual actions.
En effet, « on réduit de 58,6 tonnes les émissions de dioxyde de carbone chaque année si l’on fait un enfant de moins dans les pays développés». Par contre, les actions bien connues comme abandonner la voiture à essence ou acheter de l’énergie verte réduisent les émissions de seulement 2,4 et 1,5 tonnes de CO2 par an.
Il semble que faire moins d’enfants est la façon la plus efficace pour réduire notre émission de gaz à effet de serre. Néanmoins, certains ne sont pas de cet avis, comme Pierre Rabhi et l’Église catholique. Pour eux, « parler de démographie est trop souvent une façon d’occulter tous les autres problèmes », dit Jacques Véron, chercheur à l’INED, cité par de Loynes G. C’est plutôt un problème du mode de consommation et de la répartition des ressources. En effet, d’après le rapport « Reproduction and the carbon legacies of individuals » publié dans Global Environmental Change ,
« Chaque bébé qui est né aux Etats-Unis est responsable de l’émission de 1 644 tonnes de CO2 soit 91 fois plus qu’un enfant qui naît au Bangladesh. »
Murtaugh, P. A., & Schlax, M. G. (2009). Reproduction and the carbon legacies of individuals.
Néanmoins, beaucoup d’acteurs, comme Corinne Maier et Démographie Responsable, estiment que la consommation ne diminuera pas de façon significative, et qu’une baisse de la population mondiale est nécessaire.
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