Roms, Tsiganes, Manouches, gens du voyages… Cela fait plusieurs siècles qu’ils sont au coeur d’une controverse sociale, politique et médiatique. Depuis une décennie notamment, ils ont occupé de façon discontinue la scène médiatique et le débat politique: la question de l’immigration, l’occupation de squats, bidonvilles ou aires d’accueil, le démantèlement de ces derniers, le racisme omniprésent, sont autant de foyers qui alimentent la controverse.
Le graphique suivant est parlant : les controverses à leur sujet ont rythmé la dernière décennie.
Évolution de la présence du mots « roms » dans les articles de presse au cours du temps
La controverse s’articule autours de leur intégration. Si une partie de cette population est très bien intégrée, le reste vit dans des situations précaires dans des squats ou des bidonvilles, suscitant de vives critiques tant de la part du voisinage que des personnalités politiques.
Au-delà de vagues de violence sur les réseaux sociaux, certaines communes remettent en question la volonté d’intégration des Roms dont commence à faire preuve l’Etat Français, en retard par rapport à l’Europe sur la question. Face à ces mairies, se lèvent les voix d’associations et de porte-paroles des populations Roms, défendant leurs intérêts concernant notamment la libre circulation, l’accès au logement et à l’éducation.
La controverse commence par le choix des mots. La pluralité des peuples que sous-tendent les différentes appellations, rarement pertinentes, rendent complexe la description de cette controverse, et chaque acteur prend parti de par le choix du terme utilisé pour désigner ces populations.
Ainsi quelles sont les problématiques et les enjeux qui accompagnent la question de l’intégration des roms? Comment s’articule le débat, entre des acteurs pluri-scalaires, d’une échelle locale à européenne? Et dans quelle mesure la coexistence de plusieurs termes fait-elle partie intégrante de la controverse autour de ces populations ?
Voici un schéma qui permet d’explorer notre controverse