Les roms sont évidemment les principaux acteurs de la controverse. Cependant le terme de rom ne permet pas d’exprimer la pluralité des situations, du niveau d’intégration, et il est réducteur de les classer comme un unique acteur.
Les roms vivants en squat ou en bidonville
Ils sont particulièrement concernés par la question de l’intégration. Souvent soumis à l’obligation de quitter leur camp suite au démantèlement, ils sont confrontés au problème du logement, et de la scolarisation pour les enfants. En effet le gouvernement ne prévoit pas toujours des alternatives après le démantèlement de camps. De plus les enfants scolarisés dans une école à proximité du camp sont forcés de quitter leur école pour en trouver une autre, en cours d’année. En France, on dénombre environ 400 campements illicites, dont 2/3 se trouvent en région parisienne.
Les civils
Cette controverse a été très largement médiatisée, et de nombreux citoyens y ont pris part. De façon plus précise, elle est née et ne s’exprime qu’à travers l’opinion publique : elle n’est controverse que parce que des opinions différentes s’y confrontent. C’est autour de l’opinion publique que gravitent les autres acteurs : les médias, les politiques par exemple ne sont qu’au service de cette dernière. Les moyens d’expression sont divers :
- les réseaux sociaux : ils sont un des principaux vecteurs d’expression. On trouve en effet de nombreux posts sur Twitter ou Facebook à propos des Roms, dont certains sont violents, racistes ou incitant à la haine.
- Rassemblements ou manifestations : Un des principaux exemples est « l’Affaire Leonarda ». Cette affaire fait suite au renvoi d’une famille rom vers le Kosovo, et à l’interpellation humiliante en pleine sortie scolaire de la sixième fille alors en classe de troisième, Leonarda Dibrani. Une grande mobilisation étudiante en résulte, conduisant au blocus de nombreux lycées pendant plusieurs jours. L’affaire devient alors très médiatisée et conduit le président de la République alors en charge, François Hollande de proposer à la jeune femme de revenir en France, seule, si elle le souhaite.