Les mouvements alternatifs défendent l’héritage des initiateurs de la pédagogie moderne, tels Célestin Freinet ou Ovide Decroly. Il s’agit de projets éducatifs larges qui ne se limitent pas à l’enseignement de la lecture, mais intègrent celui-ci dans une démarche cohérente.
Le mouvement Freinet (www.freinet.org), conformément aux idées de son fondateur, refuse la pédagogie du dressage, et à ce titre, les méthodes synthétiques, considérées comme automatique et néfastes pour le développement global de l’enfant. Il se base sur une « recherche expérimentale » menée dans les classes appliquant une telle pédagogie, et n’entretient que des liens distants avec les dogmatismes pédagogiques ou les avancées neuroscientifiques.
La pédagogie issue des travaux d’Ovide Decroly est aujourd’hui essentiellement mise en œuvre à l’école Decroly de Bruxelles. La méthode de lecture utilisée est analytique, reconnaît les mots globalement pour ensuite aboutir aux graphèmes ; elle a été d’abord développée pour aider les enfants en difficultés. A nouveau, le mouvement Decroly reste local.
Néanmoins, ce sont les initiatives de Freinet et de Decroly qui ont amené les développements de la « pédagogie moderne » en France, et l’élaboration des méthodes idéovisuelles. Sans doute cette dernière a-t-elle dans un certain sens trahi ses origines, puisqu’elle s’est inséré dans une école donnée, non adaptée a priori à des pédagogies exigeantes et notablement différentes des usages traditionnels, et auxquelles sans doute tous ne sont pas adaptés.
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