Célestin Freinet reçoit sa formation d'instituteur à l'Ecole Normale de Nice avant d'être nommé instituteur en 1920. Ses voyages en Europe entre 1922 et 1925 l'amènent à découvrir d'autres pédagogies, allemandes et russes. Aux alentours de 1928, il a bâti son propre système pédagogique, qui considère la classe comme un atelier, et souligne le rôle du travail et de la coopération dans l'apprentissage. L'école doit être le lieu de l'expression libre des enfants, et doit aussi selon lui s'intégrer dans la vie locale, y compris politique. Il inaugure aussi la fabrication en classe d'un journal, jusqu'à sa phase d'impression, fondée sur la démarche du tâtonnement expérimental.
Freinet considère l'autorité du maître comme une violence, dans la mesure où lorsque l'élève s'intéresse, cette dernière devient superflue. Néanmoins, il a aussi critiqué la pédagogie du jeu, qui masque la reconnaissance de la responsabilité de l'enfant.
La méthode de lecture qu'il défend s'inspire de ces principes pédagogiques généraux, et emprunte une voie dite « naturelle », d'esprit analytique, mais dont l'application présente de nombreuses particularités et s'inscrit dans un projet d'éducation plus large, qui dépasse le cadre de l'école publique.
Les recherches de M. Foucambert et Mme Charmeux se réclament de son héritage, ainsi que de celui de Decroly.
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