La contestation face à la réforme de l’OCM concernant l’arrachage définitif des vignes est délicate à retranscrire. Tout d’abord, l’arrachage définitif « comprend divers points » qui sont largement soumis à controverse : bien évidemment, le fait d’arracher définitivement des vignes en Europe est au premier plan, mais le point controversé est la manière dont cela serait fait, et donc cela fait intervenir d’autres éléments de la réforme.
Nous avons après divers entretiens et beaucoup de recherches retiré les quelques points qui nous semblent être les principales sources de controverse concernant l’arrachage définitif.
En premier lieu, nous avons divisé les thèmes de controverse concernant l’arrachage définitif tel qu’énoncé dans le projet de réforme de la Commission Européenne en deux : la première partie porte plus sur le fait d’arracher 400 000 ha en 5 ans en Europe, c'est-à-dire sur l’ampleur de l’arrachage et sa durée, alors que le deuxième point porte plus sur la manière de gérer cet arrachage.
En ce qui concerne la gestion de l’arrachage, nous avons décliné ce point en 3 éléments majeurs :
Tout d’abord, l’arrachage des vignes tel que le propose la Commission Européenne dans son premier projet de réforme est basé sur le volontariat. Le moteur des demandes d’arrachage est donc la prime d’arrachage touchée par la personne qui arrache les vignes. La répartition de l’enveloppe réservée à l’arrachage est donc un point de discorde très important.
Dans un second temps, la Commission Européenne souhaiterait supprimer les aides à la régulation du marché, mais aussi les droits de plantation. On assisterait donc à une libéralisation du marché à laquelle s’opposent certains, ou à laquelle d’autres pensent pouvoir s’adapter…
Un dernier point qui même s’il n’est pas fondamentalement relié à l’arrachage, nous est apparu comme important car récurrent dans les articles et interviews concernant l’arrachage : le marketing et l’adaptation des produits au marché. En effet, le point de discorde concernant l’arrachage est « tel qu’il est proposé par la Commission Européenne, l’arrachage peut il ou non répondre et solutionner la crise viticole actuelle ? ». Or pour beaucoup, l’arrachage seul, sans un renforcement du marketing sera insuffisant… Le point de discorde apparaît car certains souhaiteraient que l’aspect marketing intervienne dans la réforme de la Commission Européenne.
Nous avons tenté de résumer ces divers arguments au travers de ce schéma qui présente les points précis de désaccord concernant les éléments avancés si dessus :