|
|
|
|
|
.: Connaissances :.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
.: Sphères :.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Nerva (Nuclear Engine for Rocket Vehicle
Application)
Présentation
générale :
Le moteur Nerva fait partie
intégrante d'un
programme de développement d'un système de
propulsion nucléaire thermique qui s'applique pour des
missions spatiales habitées à long terme
(lunaires ou interplanétaires). Le but de ce programme est
tout simplement de prendre pour base le réacteur
nucléaire à graphite construit au laboratoire du
centre scientifique de Los Alamos (Los Alamos Scientific Laboratory)
dans le cadre du projet Rover débuté en 1956, et
de créer à partir de là un moteur de
fusée opérationnel: les deux programmes
menés en parallèle avec des partenaires
industriels, connurent un grand succès d'un point de vue
scientifique. Une des plus grandes manifestations de ce
succès est notamment le test de 12 minutes du
réacteur Phoebus-2A, le plus puissant réacteur
nucléaire jamais construit, qui délivrait une
puissance thermique supérieure à 4 000MW.
Cependant, les programmes Nerva et Rover
furent
abandonnés en 1973 pour diverses raisons dont des
considérations environnementales, et en raison de la perte
d'intérêt de la part du public et des politiques
dans une mission habitée à destination de Mars
dans la droite ligne d'Apollo, aisin qu'à cause de
l'utilisation de plus en plus répandue de sondes spatiales
robotisées et inhabitées à faible
coût.
Entre 1959 et 1972, le Bureau
dédié
à la propulsion nucléaire spatiale (the Space
Nuclear Propulsion Office) créé par la NASA et le
CEA américain a supervisé les essais de 23
réacteurs nucléaires, tous
réalisés dans les installatoins de Jackass Flats,
Nevada. Le Nerva devait même faire partie
intégrante d'une mission habitée à
destination de Mars dont le lancement avait été
prévu en novembre 1981, avec le premier pas sur Mars en
août 1982. Le motuer Nerva aurait fourni la puissance
à un étage nucléaire
dédié au teste de réacteur en vol (le
RIFT, Reactore-In-Flight-Test), étage qui aurait ensuite
été intégré à
Saturne V, permettant une amélioratoin qui aurait ouvert la
voie à des voyages interplanétaires.
Technologie
A ses débuts, le programme avait les objectifs suivants :
- la capacité de permettre des
missions multiples
- la compatibilité avec des
missions
habitées
- basé sur le principe du flux
principal en
tête
- dans la chambre principale:
température minimale
de 2 360 K et pression minimale de 450 psia (soit 30,612245 Pa) [760
mmHg = 1 Pa = 14,7 psia]
- une poussée minimale de 75 000
lbf (soit 333
616,65 N) [1 lbf = 4.448222 N]
- une endurance de 600 minutes et
s'élevant
jusqu'à 60 cycles
- une capacité à un
régime
transitoire de 85 000 lbf (soit 378 098,87 N) et 500 psia (soit
34,013605 Pa)
- un bouclier adéquat
incorporé pour
les missions habitées
- stockable pendant 5 ans au sol, 6 mois
sur la rampe de
lancement, et 3 ans dans l'espace
- transportable par voies terrestre, marine
et
aérienne
Afin de répondre à
ces exigences, le
Nerva était constitué de deux projets de
réacteurs : le réacteur nucléaire
expérimental (NRX pour Nuclear Reactor eXperiment) et le
prototype de moteur de vol expérimental (XE-Prime pour
eXperimental flight Engine Prototype)
D'ici la fin du projet, le Nerva 2 avait
été conceptualisé : il aurait rempli
tous les objectifs. Deux de ces moteurs auraient convenu à
un étage Nerva capable de fournir la puissance
nécessaire à une mission habitée
interplanétaire.
- Diamètre : 10,55 m
- Longueur : 43,59 m
- Masse : 34 tonnes vide et 178 tonnes
à plein
- Poussée : 867 kN
- Impulsion specifique : de 380
à 825 s
- Durée de combustion : 1200 s
Propulsion
(nucléaire-Dihydrogène
liquide LH2) :
Les moteurs nucléothermiques
utilisent la chaleur
produite par le réacteur pour chauffer un fluide propulsif:
dans ce cadre, le fluide le plus adapté est le
dihydrogène liquide, issu de l'élément
le plus léger. Les moteurs nucléaires auraient
des performances deux fois supérieures à celles
d'une fusée conventionnelle à propulsion
chimique. Malgré les tests au sol réussis pour ce
type de propulsion à la fois en Russie et aux Etats-Unis,
ils n'ont jamais été lancés pour des
raisons environnementales et des considérations de
sécurité.
Le LH2, identifié par tous els
visionnaires comme
le propulsif de fusées idéal,
possédait néanmoins de grand
désavantages: il était hautement
cryogénique, avait une très faible
densité ce qui imposait des réservoirs
importants.
IMAGE
Pour ce qui est des barreaux
utilisés dans le
coeur du réacteur, ils étaient
constitués d'un substrat de graphite soit avec des perles de
carbure d'uranium UC2 enrobées de carbone pyrolytique, soit
en matrice composite contenant une dispersion de carbure d'uranium et
de zirconium UC-ZrC (configuration plus performante testée
une seule fois).
Le choix du substrat en graphite
était
justifié par ses capacités neutroniques et sa
résistance aux hautes températures. Cependant,
l'hydrogène réagit à son contact et
entraîne une corrosion importante du coeur, aussi les barres
sont-elles revêtues d'une pellicule de carbure de niobium et
de zirconium.
Les barres qui permettent de
réaliser l'assemblage
contiennent le modératuer, du zirconium hybride ZrH: la
puissance du réacteur assemblé peut ainsi
être réglée tant par la longueur des
barres que par leur proportion dans l'assemblage.
IMAGE
En régime établi, l'hydrogène emprunte
le circuit suivant:
- poussé par la pression du
réservoir
jusqu'au moteur en passant par un cardan permettant d'orienter la
poussée du réacteur,
- comprimé par des pompes
centrifuges,
- passe par le circuit de
régénération de la tuyère,
- remonte par la double paroi du col de
la
tuyère pour être distribué dans les
organes périphériques du réacteur
(réflecteur de neutrons, barres de contrôle et
enceinte pressurisée),
- remonté au sommet du
réacteur,
l'hydrogène est envoyé dans le cœur
d'où il s'échappe surchauffé vers la
tuyère,
- 3% du flot est perdu car
soutiré avant le col
de la tuyère pour entraîner les turbines des
pompes (pour être à une température
compatible avec les matériaux de ces turbines, il est en
plus redilué avec de l'hydrogène provenant
directement du réservoir).
|
|
|
|
|
|
|