Une opposition de domaines d'étude ?

Le point de vue des généticiens

Plus concrètement, nous avons constaté que d'un côté, nous avons les généticiens qui, de leurs recherches sur l'ADN mitochondrial*, déduisent que les deux espèces, homo sapiens et homo neanderthalensis, étaient génétiquement trop éloignées pour être interfécondes. Par ailleurs, en comparant les génomes de restes de sapiens datant de l'époque de la cohabitation avec neandertal à, à la fois, ceux des neandertal et ceux des sapiens actuels (à savoir nous), les similitudes observées bien plus nombreuses et plus fortes entre les deux sapiens qu'entre sapiens et neandertal infirment l'hypothèse d'un métissage.

Ainsi Catherine Hänni°, après avoir étudié des génômes de néandertaliens datés de 42000 à 29000 ans avant le présent a pu constater la diversité génétique de l'espèce, mais n'a pas pu noter de différence entre avant et après l'arrivée des hommes modernes sur leur lieu d'habitation : différence qui n'aurait manqué de se faire remarquer au cas où il y aurait eu métissage. (« The genetic signatures before and after contact with modern humans were found to be similar. » )