Pourquoi un vaccin ?
Le cancer du col de l'utérus, c'est quoi en fait ?
Il s'agit d'un cancer un peu particulier, puisqu'en fait à l'origine se trouve un virus : le papillomavirus humain (HPV) ou encore virus des verrues. C'est un virus à ADN, dont il existe près de 200 génotypes différents. La plupart sont inoffensifs, ou ne donnent que des verrues bénignes. Toutefois certains génotypes peuvent s'attaquer à la muqueuse du col de l'utérus. La majorité des infections ne provoquent aucun symptôme et guérissent spontanément. Mais dans certains cas, la réaction immunitaire ne suffit pas à éliminer le papillomavirus. Le virus provoque une infection persistante qui peut occasionner des modifications du col de l’utérus. Le virus reste de manière inaperçue dans l’organisme et peut entraîner des lésions du col de l’utérus, puis dégénérer en néoplasie.
Est-ce dangereux ?
Il n'y a que quelque souches qui sont pathogènes à l'heure actuelle : les types 16 et 18 sont à eux seuls à l'origine de près de 75% des cas relevés. Le cancer met souvent plusieurs années à se développer mais il s'agit d'un cancer, qu'il ne faut donc pas prendre à la légère. En 2011 plus de 2800 femmes sont décédées de cette maladie. De plus même si le cancer est détecté, il n'existe aucun traitement permettant la guérison totale d'une infection à papillomavirus. La destruction des lésions visibles peut être cependant faite de manière plus ou moins simple. Les lésions du col de l’utérus sont traitées par la cryothérapie (application d’azote liquide) par le laser, voire par la chirurgie, soit en enlevant une partie du col, soit en l'ôtant en totalité.
Qui est concerné ?
Ainsi que l'indique le docteur Anne Chiffoleau, « c'est un virus extrêmement répandu », qui fait parti « d'une grande famille ». On peut donc plus facilement être en contact avec l'une des souches. Comment se contracte-t-il ? Une femme peut contracter le HPV lors de rapports sexuels ou de contacts intimes. Cette infection peut être asymptomatique, c’est-à-dire que la femme concernée ne présente pas de signes apparents. Néanmoins, elle devient porteuse du virus et peut le transmettre. On estime qu'environ 50% à 80% des femmes sexuellement actives dans le monde sont infectées au moins une fois dans leur vie par le HPV.
Quelles solutions ?
Le HPV est donc un virus sexuellement transmissible à l’origine de certains cancers du col de l’utérus. Si l’utilisation du préservatif peut limiter les risques d'infections, cette solution atteint des limites car un simple contact peau contre peau peut permettre la transmission du virus. Le dépistage par frottis permet également de détecter les lésions avant qu’elles n’atteignent un stade avancé, mais n’empêche pas leur apparition. Le vaccin anti-HPV, traitant le problème à la source, est-il efficace dans la lutte contre le cancer du col de l’utérus ?