Les effets secondaires
On a beaucoup entendu parler d'histoires de jeunes filles qui ont développé des pathologies douloureuses voire mortelles après avoir reçu une injection de Gardasil. Ce vaccin est censé me protéger d'un cancer, pas me faire du mal avec d'autres pathologies. Est-ce que je prends un risque pour ma santé en me vaccinant ?
Quels sont les effets secondaires du vaccin Gardasil ?
Sur le site internet du Gardasil on peut lire que les effets secondaires reconnus sont « comme souvent avec un vaccin, on peut notamment observer des réactions au point d'injection (douleur, gonflement, rougeur…) et de la fièvre ».
Le Gardasil est un vaccin qui contient des pseudo-particules virales pour susciter une réponse immunitaire. Ainsi que l'explique le docteur Anne Chiffoleau, « on va surtout avoir des réactions locales », qui « sont parfaitement normales ». Il peut alors y « avoir une petite douleur, quelque fois la douleur est temporaire parce que vous avez injecté à froid et quand on met quelque chose de froid ça fait un peu mal, et puis vous pouvez avoir des réactions de rougeurs mais cela est bénin et tout à fait normal ».
C'est ce que confirme Catherine Riva, lorsqu'elle dit : « Les effets indésirables qui sont officiellement reconnus par la FDA sont des effets secondaires bénins qui sont les maux de tête, les réactions d’injection, la fièvre, les nausées, les vertiges, des démangeaisons et des brûlures ».
Il n'y a pas d'autres effets secondaires ?
Selon Catherine Riva, il y a également «des réactions observées par rapport à la vaccination mais qui ne sont pas vraiment considérées comme des effets secondaires reconnus. Ce sont des maladies auto-immunes dont une particulièrement spectaculaire qui est le syndrome de Guillain-Barré et puis des crises de syncopes qui peuvent survenir après la vaccination ».
Le docteur Isabelle Bourgault rajoute: « il n’y a aucun effet secondaire particulier, pas de maladie auto immunes, ni de complications particulières de ce vaccin qui sort par rapport à la population générale ».
Comment comprendre ce par rapport à la population générale ?
Pour attribuer un effet secondaire à un vaccin on utilise la méthode de « l'imputabilité » et par « l’accumulation du nombre de cas ». Les personnes vaccinées pensant être victimes d'effets secondaires indésirables vont le déclarer à un centre de pharmacovigilance (notification spontanée) qui se chargent d'établir si il y a effectivement un lien entre cet effet secondaire et le vaccin.
C'est ce que confirme Claude Béraud : « Pour mettre en évidence une relation de cause à effet, il faut des données épidémiologiques. Par exemple, une augmentation significative de l’incidence de certains décès après la vaccination. Donc tant qu’on a pas cette preuve épidémiologique, on ne peut pas dire qu’il a un risque à se vacciner ».
Ainsi, on n'observe pas plus de cas de scléroses en plaque, de Guillain Barré, ou de décès dans la population vaccinée que dans la population non vaccinée. « Il n’y a pas à attribuer au vaccin plus d’effets secondaires observés que dans la population appariée » affirme Isabelle Bourgault . Le docteur Anne Chiffoleau rajoute : « on vaccine une population pratiquement à l'âge où on peut voir les signes de ces pathologies. Donc effectivement il peut y avoir des coïncidences, il peut aussi y avoir des stimulations immunitaires. Donc peut-être qu'on favorise une certaine émergence de ces pathologies mais qui ne sont pas augmentées par la vaccination. Elles sont juste venues un peu plus tôt. C'est tout», ce que confirme Catherine Riva: « Il y a une certaine fréquence d’événements qui se passent mais disons ce qui est régulièrement avancé, c’est que ces effets secondaires n’arrivent pas plus souvent chez des jeunes femmes qu’on n’a pas vaccinées qu’ on ne les attendraient dans une population normale. Beaucoup de maladies auto-immunes se déclarent à l’adolescence. C’est quelque chose qui est admis ».
Est-ce que je prends un risque en me vaccinant ?
Pour Claude Béraud , « non. Le vaccin anti HPV ne présente pas de danger réel » et pour Isabelle « La réponse c’est non ». Pour Anne Chiffoleau , le vaccin en lui même ne présente pas de réels dangers mais pourrait favoriser certaines pathologies pré existantes : « Donc on pense que les cas de scléroses en plaque qui ont été déclarés à la suite de vacciniation sont des gens qui étaient prédisposées et quand on est allé stimulé leur immunité et bien peut-être, on a peut-être un peu trop stimulé leur immunité et à ce moment là il on eu cette réaction et ça a peut-être avancé la pathologie ou favorisé le développement de la pathologie mais jamais un vaccin n'a créé une sclérose en plaque. Ça c'est clair. Juste un effet favorisant. Mais on n'en sait rien car toutes les études qui ont été faites ne montrent pas d'augmentation du nombre de cas. Donc peut-être qu'on a avancé des symptômes qui sont arrivé plus tôt à ce moment là, mais on n'en n'a pas créé plus ».