Les forêts françaises, menacées par une augmentation de l'exploitation?
La "multifonctionnalité", un critère trop exigeant ?
La « multifonctionnalité » est une notion mise en avant par France Nature Environnement ( FNE ) puis qui s’est propagée dans les propos de la plupart des acteurs de notre controverse. Il s’agit d’un terme très important car il touche les différences de conception de la forêt par les acteurs : chacun impute à la forêt différentes fonctions et leur donne des priorités différentes. A travers leurs arguments, ce sont en fait plusieurs définitions de la forêt qui s’affrontent. En ce sens, nous pouvons dire que la vision de la forêt est un sujet à controverse.
Si vous voulez visualiser la cartographie de la multifonctionnalité, cliquez ici.
Que veut dire le terme « multifonctionnalité » à l’origine ?
Lorsque le FNE utilise ce terme, il fait référence à la pluralité des fonctions imputables à la forêt : la forêt n’est pas qu’un outil de production. La « multifonctionnalité » fait référence aux fonctions écologiques, économiques, sociales et de développement local. En d’autres termes, pour le FNE, la coupe de bois est légitime si :
- l’écosystème est préservé ;
- elle est socialement acceptable ;
- elle est économiquement intéressante ;
- elle participe au développement local.
(source : entretien avec Julie Marsaud du réseau forêt du FNE)
Le terme de multifonctionnalité a ensuite été repris par d’autres acteurs comme l’Office National des Forêts ( ONF, cf Acteurs Forêt publique ), la Fédération Nationale des Communes Forestières ( FNCOFOR, cf Acteurs Forêt publique ), le gouvernement, la Fédération Nationale du Bois ( FNB, cf Professionnels du bois ) etc. Dans tous les cas, il signifie que plusieurs fonctions de la forêt doivent être prises en compte.
Quelle est la fonction de la forêt ? Y-en a-t-il plusieurs ?
Les propos des acteurs permettent de faire ressortir un certain nombre de fonctions imputables à la forêt. Cependant, tous ne sont pas d’accord sur les priorités : chacun donne une importance plus ou moins grande à chaque fonctionnalité.
En relevant les fonctions rencontrées, nous pouvons vous proposer la liste suivante :
- l’aspect biodiversité/climat
- la fonction de production
- les aspects emploi et développement local
- l'aspect social
- la viabilité économique
- la pérennité de la forêt
Selon France Nature Environnement ( FNE ) par exemple, la forêt française a une valeur bien plus importante que le bois qu’on en sort. Pour eux, il faudrait pouvoir quantifier sa valeur de puits de CO2, de contribution à l’écosystème, sa beauté, son caractère agréable pour les habitants etc : il faut valoriser la forêt. (source : entretien avec Julie Marsaud)
Ainsi, le FNE a sa propre vision de l’action en forêts : "Planter des arbres ne suffit pas pour faire une forêt ! Il faut envisager la production et la biodiversité comme les deux acteurs d’un tandem gagnant !".(source : communiqué de presse du FNE du 5 octobre 2010)
En 2010, l’Office National des Forêts ( ONF ) et la Fédération Nationale des Communes Forestières ( FNCOFOR, cf Acteurs Forêt Publique ) ont tenu un stand en commun au Salon des Maires intitulé
« Le + forêt publique » présentant leur conception de la forêt. Ils s’accordent avec le FNE sur la diversité des fonctions à considérer pour bien gérer une forêt. Pour eux, elle doit être traitée suivant 9 axes :
- « Génération future » : la volonté de transmettre en l’améliorant un patrimoine commun est au cœur du métier de forestier public.
- « Paysage » : les forêts sont une composante essentielle de nos paysages prise en compte par les forestiers publics.
- « Bien public » : la forêt est un patrimoine collectif protégé par un statut particulier qui est le régime forestier.
- « Responsabilité » : la technicité des forestiers alliée à la responsabilité des maires confère à la forêt publique un rôle important dans la prévention des risques naturels.
- « Emploi » : chaque 300m3 de bois récolté génère un emploi en milieu rural.
- « Climat » : des forêts gérées durablement qui protègent les ressources en eau, captent et stockent efficacement 65 millions de tonnes de CO2 par an.
- « Biodiversité » : près de 30% de la forêt publique est classée en site Natura 2000.
- « Développement local » : la forêt publique est au cœur des projets de développement local.
- « Accueil » : pour plus de 200 millions de visiteurs, la forêt publique est un espace de liberté et de détente qui nourrit notre imaginaire.
- « Bois » : avec 14 Mm3, la forêt publique est le 1er fournisseur français de bois matériau et énergie renouvelables, sources de richesses réinvesties au plan local.
Cette vision de la forêt constitue une vision « multifonctionnelle » en ce sens qu’elle allie toutes les fonctions vues en début de partie.
Par contre, les professionnels du bois considèrent que la production doit rester une priorité : « Les gens n’ont pas compris que la forêt dans laquelle ils vont courir, c’est la forêt dans laquelle on peut produire le bois dont ils ont besoin, pour faire la maison qu’ils peuvent avoir. » (source : entretien avec Laurent Denormandie, président de la FNB)
La « multifonctionnalité », du « politiquement correct » qui fait obstacle à la production ?
En 2007, le FNE, l’ONF (cf Acteurs Forêt publique), la FNCOFOR (cf Acteurs Forêt publique) et Forêt Privé Française ( FPF, cf Acteurs Forêt privée) ont signé un accord intitulé « Produire plus de bois tout en préservant mieux la Biodiversité : Une démarche territoriale concertée dans le respect de la gestion multifonctionnelle des forêts ». Ces acteurs y soutiennent la nécessité de préserver la totalité des fonctions de la forêt tout en augmentant la production : il faut « produire mieux ». En particulier, le respect de la biodiversité n’est pas un obstacle à l’augmentation de la production demandée dans le Grenelle de l’environnement (cf L’Etat )
Mais aujourd’hui, lorsque Laurent Denormandie, président de la Fédération Nationale du Bois ( FNB, cf Professionnels du bois) fait référence à cet accord, il ne le voit pas de la même façon :
« Le politiquement correct, c’est la multifonctionnalité, voilà. Tu dois produire en préservant plus. Le dernier slogan du Grenelle, que France Nature Environnement avait signé avec
l’ONF et avec les propriétaires privés, c’était « Produire plus en protégeant mieux ». Moi, je leur ai toujours dit : « c’est compliqué ». Il faut m’expliquer comment on fait, quoi. Produire plus, en protégeant mieux. C’est compliqué. » (source : entretien avec Laurent Denormandie)
Ainsi, un certain nombre de professionnels du bois ressentent comme une contrainte, voire un fardeau, cette exigence de « multifonctionnalité ». Le président de la FNB, Laurent Denormandie, explique en septembre 2010 que cette exigence est un obstacle à la production de bois :
« On est aujourd’hui arc-boutés sur un schéma qui a prévalu pendant un bon siècle, celui d’avoir une forêt multifonctionnelle, avec une répartition équilibrée des fonctions : production, ouverture au public et protection. Aujourd’hui, la forêt de production a du mal à s’exprimer du fait d’une augmentation des contraintes environnementales et sociétales.
La France doit revoir sa copie. Nous ne ferons pas une filière bois avec une forêt
multifonctionnelle. Dans certaines forêts (forêts domaniales, forêts gérées par l’état),
la multifonctionnalité a sa raison d’être. Mais ailleurs, dans les régions de plaine par
exemple, il est nécessaire de renouer avec la forêt de production et continuer en
résineux, sans passer systématiquement en régénération naturelle. »
Laurent Denormandie affirme donc qu’il est impossible de maintenir la filière bois tout en gardant la vision obsolète de la « forêt multifonctionnelle » : combiner la production et les autres fonctions, « c’est compliqué ».
En octobre 2010, le FNB répond dans un communiqué intitulé « La politique française s’englue dans la production industrielle de bois ». On y lit alors une forte critique de la position de la FNB vis-à-vis de la multifonctionnalité :
« En se positionnant ainsi, la FNB se place à contre-courant total du consensus du Grenelle qui propose de produire plus de bois, tout en préservant mieux la biodiversité par une approche territoriale concertée pour une gestion multifonctionnelle des forêts. Or, certains n’entendent que le « produire plus !» »
Le FNE prend le Grenelle pour référence absolue : il s’agit pour eux d’un argument incontestable. D’où peut-être ce sentiment de la part des professionnels du bois d’un mot « politiquement correct» mais qui n’est pas réalisable dans la pratique.
Mais le FNB critique ici le « produire plus ! » des professionnels du bois : se pose alors la question de l’importance de la production face aux autres fonctions.
Et le marché ? La forêt, n’est-ce qu’une « épicerie » ?
A la gestion multifonctionnelle des forêts, les professionnels du bois répondent en invoquant les exigences du marché : pour eux, la gestion des forêts doit être axée vers la production et doit anticiper et s’adapter à la demande. Dans le dossier de presse « S’engager pour une forêt de production moderne et responsable », ils insistent sur l’absolue nécessité de valoriser la forêt de production :
« Pour développer une filière bois digne de ses ambitions, la France doit ainsi s’engager en
faveur d’une forêt de production. Nous devons nous rapprocher de la demande et l’anticiper. Ce n’est pas au consommateur de s’adapter au produit. Ce n’est pas non plus à l’industrie de s’adapter à la forêt, sauf si la France décide d’avoir une forêt uniquement dédiée à l’écologie
et opte pour l’importation plutôt que la production nationale. Dans ce cas-là, l’industrie verra comment elle peut utiliser les bois qui seront autorisés à sortir de la forêt. Mais il ne faudra pas se plaindre d’avoir une filière déficitaire, une surproduction de produits invendables, ou pas la bonne essence au bon moment. Le financement d’une telle politique resterait à imaginer. »
Ainsi, pour eux, c’est à la forêt de s’adapter et non aux consommateurs ou aux industriels. C’est du moins une nécessité si l’on veut une filière non déficitaire...
Si l’on ne considère que le marché, la forêt productive devient donc une priorité, d’où la volonté d’un fort enrésinement au détriment des feuillus. Mais la forêt est-elle simplement un stock de bois à adapter à la demande du consommateur comme le soutiennent les professionnels du bois ?
FNE répond non, comme on peut le trouver dans le communiqué de presse du FNE « La politique française s’englue dans la production industrielle de bois » :
« Notre filière bois subit les marchés actuels au lieu d’adopter une démarche plus volontariste et dédaigne la ressource feuillue disponible en abondance. Quand nos hêtres de qualité ne sont pas exportés en Chine, ils ne trouvent plus d’acheteurs en France ! Pour François Lefèvre, « c’est à l’industrie de s’adapter à la forêt, et non l’inverse. Il faut s'affranchir d'un marché international normalisé pour les bois résineux, à commencer par le marché national.» »
[on rappelle que François Lefèvre est Pilote du réseau forêt à FNE].
De même, Pascal Leclercq, de CGT-forêts, dénonce cette exigence d’adaptation au marché :
« En gros, ils voudraient que la forêt devienne une espèce d’épicerie, que nous on soit les chefs de rayon et qu’on mette les produits qu’ils veulent à un moment donné en rayon. » (source : entretien avec Pascal Leclercq)
Ainsi, tant pour FNE que pour Pascal Leclercq, la forêt doit s’affranchir de ce marché qui fait d’elle une « épicerie » : c’est aux industriels de d’adapter aux ressources qu’elle offre.
La question est donc l’importance relative que l’on accorde au marché par rapport aux autres fonctions : il y a controverse sur qui doit s’adapter à quoi. Toujours est-il que les gestionnaires des forêts publiques (ONF, FNCOFOR) adoptent une vision multifonctionnelle et subissent donc les pressions des professionnels du bois, qui, eux, sont inévitablement sensibles aux contraintes de la demande.
Et les autorités dans tout ça ?
Il est à noter que toute cette controverse se déroule à la suite du Grenelle de l’environnement (cf L’Etat) dans lequel sont exigés à la fois l’augmentation de la production et la préservation de la biodiversité. L’engagement numéro 77 du Grenelle indique clairement cette dualité :
« Dynamiser la filière bois en protégeant la biodiversité forestière ordinaire et remarquable : produire plus de bois (matériau et énergie renouvelables) et mieux en valoriser les usages. [...] »
Ainsi, le comité opérationnel « FORET » du Grenelle de l’environnement, chargé de trouver des mesures concrètes pour répondre aux exigences du Grenelle, a orienté sa réflexion autour de ces quatre axes (source : rapport du comité opérationnel n°16 « Forêt ») :
- Promouvoir la mobilisation des ressources forestières
- Promouvoir le bois dans la construction
- Protéger la biodiversité forestière ordinaire et remarquable
- Renforcer la certification
Le but est donc de concilier accroissement de production et préservation de la biodiversité.
Cependant, certains acteurs pensent que l’Etat a tendance à oublier certaines fonctions de la forêt et à trop s’orienter vers une forêt productive. Pascal Leclercq de la CGT Forêts nous dit :
« Le Grenelle et le discours d’Urmatt ont perdu de vue un peu ces fonctions sociales et patrimoniales et sont quand même obnubilés par la fonction production et c’est ça qu’on leur reproche. » (source : entretien avec Pascal Leclercq) Notre forêt est devenue « une usine à bois ».
Surtout, CGT Forêts dénonce une dégradation du travail de forestier. Ces 5-6 dernières années, l’ONF a essuyé 25 suicides et Pascal Leclercq tire la sonnette d’alarme dans la presse et dans notre entretien. Les réductions de postes mêlées à la complexification des missions induisent stress et mal-être dans les rangs de l’ONF. CGT-forêts se plaint d’un manque d’écoute de la part de l’Etat et une négligence de l’aspect social de la forêt. La rentabilité et la productivité sont devenus des critères de travail. (source : entretien avec Pascal Leclercq)
Quant à l’Union Européenne, elle a tenté, depuis le traité de Maastricht en 1992, de lancer un effort commun de préservation des espaces naturels en créant le réseau Natura 2000.
Les certifications, une solution au problème ?
Afin de favoriser le bois français et surtout le bois produit dans des conditions écologiques, deux certifications ont été crées. Il s’agit des labels PEFC (Programme de reconnaissance de certification forestière) et FSC (Forest Stewardship Council).
En France, FSC n’est pas encore complètement applicable et c’est surtout PEFC qui intervient. D’après Julie Marsaud, responsable du réseau forêt au FNE que nous avons rencontrée, un schéma de révision de PEFC pour la période 2012-2016 vient d’être terminé avec la participation du FNE. Leur mission est d’"assurer un accès pérenne à la ressource indispensable qu’est le bois, en garantissant le respect de ceux qui possèdent et travaillent dans les forêts, et en préservant la biodiversité qui leur est propre". (source : site du PEFC)
Ainsi, se faire certifier PEFC paraît être un moyen d’allier production, aspect social et préservation de l’environnement.
Cependant, certains comme Laurent Denormandie, (source : entretien ) président du FNB (cf Professionnels du bois), dénoncent l’ascendant de la préservation sur la production :
« La certification forestière est quand même très empreinte de biodiversité et d’écologie. Au départ, dans la certification forestière, il y avait une prise en compte de l’ensemble des missions de la forêt soit accueil, environnement, écologie et production avec différents acteurs et il est clair que les acteurs de l’écologie et de la biodiversité ont pris l’ascendant. Donc aujourd’hui, il y a une doctrine dans la certification qui n’a de cesse que de créer et d’ajouter réglementation sur réglementation pour améliorer tout ce qui touche à l’écologie correcte. Donc PEFC, ils ne sont pas opposés [à la production] mais le reboisement résineux ça les enquiquinent beaucoup. Si on n’était pas là pour dire « il faut planter du résineux », on n’en planterait aucun, on ne ferait aucune coupe à blanc et tout serait axé sur la biodiversité : on laisse pousser ce qui pousse. »
Ces questions concernant les certifications sont aussi soulevées dans la partie Production.
Va-t-on vers une séparation des forêts ? Des « usines à bois » d’un côté et des « forêts vitrine » de l’autre ?
Si la conciliation des différentes fonctions de la forêt est si difficile, pourquoi ne pas créer des forêts productives d’un côté et des forêts « écologiques » de l’autre ? C’est une idée qui commence à émerger en France alors qu’elle est pleinement appliquée en Grande-Bretagne : séparer les forêts à vocations différentes.
Laurent Denormandie (président du FNB) propose ainsi un « fléchage des zones » :
« Il y a une autre politique. Ce qui a marché pendant 30 ou 40 ans, cette multifonctionnalité, ce n’est peut-être plus adapté, il faut peut-être maintenant faire un fléchage des zones. Dans les forêts du Languedoc-Roussillon, dans des régions où il n’y a pas une entreprise, où il y a une biomasse forestière, est-ce qu’il y a vraiment intérêt à y faire de la production ? Est-ce qu’il ne faut pas dire que ces endroits-là, ce sont des forêts qui ne sont dévolues qu’à la biodiversité ? Est-ce qu’en montagne, au-delà de 1500 mètres d’altitude, là où il y a des stations de ski, des parcs etc., où on veut faire de la protection, de l’accueil du public et de la production, qui coûte une fortune, il ne faut pas dire : on ne fait plus de production ? Et en contrepartie, que dans la forêt d’Ecouvre, en Normandie, en dehors de quelques zones qui sont des zones sympas au niveau public etc., là, allez, on fait de la culture d’arbres. Et ça, aujourd’hui, c’est un sujet tabou. » (source : entretien avec Laurent Denormandie)
Et en effet, lorsque l’on interroge Pascal Leclercq de la CGT Forêt, on se rend compte que tout le monde n’est pas tout à fait d’accord :
« En fait, on adopte petit à petit le point de vue des pays anglo-saxons. Pour eux, la forêt est effectivement une forêt à vocation d’usine à bois et à côté, ils mettent certaines forêts en rang de réserves biologiques intégrales où l’on ne fait plus rien : des forêts vitrines…Alors que nous en France et surtout dans les pays latins, on dit qu’une forêt doit pouvoir remplir les 3 fonctions [production, biodiversité, accueil]. » (source : entretien avec Pascal Leclercq)
Ainsi, même si cette solution commence à apparaître en France, elle est loin d’être acceptée par l’ensemble des acteurs et se pose donc toujours la question de la conciliation entre toutes les fonctions différentes de la forêt : de la production à la biodiversité, en passant par l’accueil du public et l’aspect social...
En tout cas deux conceptions de l’avenir des forêts françaises semblent émerger : une conservation de la multifonctionnalité en forêts grâce aux certifications ou bien un zonage comme dans les pays anglo-saxons.
Que veut dire le terme
« multifonctionnalité » à l’origine ?
Quelle est la fonction de la forêt ? Y en a-t-il plusieurs ?
La « multifonctionnalité », du « politiquement correct » qui fait obstacle à la production ?
Et le marché ? La forêt, n’est-ce qu’une « épicerie » ?
Et les autorités dans tout ça ?
Les certifications, une solution au problème ?
Va-t-on vers une séparation des forêts ?
Des « usines à bois » d’un côté et des « forêts vitrine » de l’autre ?