Les forêts françaises, menacées par une augmentation de l'exploitation?
Une augmentation de la production limitée par les particularités de la forêt française ?
La production de bois, dont le Grenelle de l’Environnement demande l’augmentation, constitue un enjeu majeur de la gestion forestière française. L’orientation du Grenelle se fonde sur le slogan « produire plus tout en préservant mieux ». En demandant d’ici 2020 une augmentation de production en bois énergie de 23%, et une multiplication par 10 de l’utilisation du bois dans la construction, c’est tout un système qu’il faut repenser et améliorer.
L’état actuel de la filière bois en France, outre son déficit inquiétant, requiert un réel investissement et la mise en place de mesures pour affronter les années à venir, comme ne manquent pas de le rappeler les organisations liées à l’industrie du bois (Fédération Nationale du Bois : FNB, France Bois Forêt : FBF, Comité National pour le Développement du Bois : CNDB… cf. Professionnels du bois). La forêt elle-même est à reconsidérer, étant donné son morcellement et sa composante naturellement feuillue : « Si la France souhaite une filière bois compétitive, modernisée et responsable, en mesure de relever les enjeux liés notamment au bois énergie et à la construction bois, elle doit s’engager en faveur d’une forêt de production » (source : S’engager pour une forêt de production moderne et responsable). La production de bois dépend donc d’une chaîne dans laquelle elle s’inscrit : en amont, l’état de la forêt, et en aval, la demande et la législation.
Différents secteurs et différents niveaux de développement dans la filière bois.
A quels usages la production de bois est-elle destinée en France ? Les secteurs sont multiples :
- Le bois construction
- Le bois énergie
- Le papier
- Les panneaux dérivés du bois
- La menuiserie
- Les emballages de transport et la tonnellerie
Les panneaux dérivés du bois (panneaux agglomérés de particules et panneaux de contreplaqués) sont actuellement dans une phase d'augmentation de marché. En revanche, menuiserie et emballages sont des secteurs en déficit, notamment parce que certaines techniques ne sont pas encore développées en France.
Cependant, ces domaines sont mineurs par rapport à ceux du bois construction, bois énergie, et du papier.
- Le bois construction
Aussi bien pour les charpentes et ossatures de maisons « vertes » que pour des rénovations ou l’isolation. C’est dans ce secteur que les objectifs fixés par le Grenelle (cf. L'Etat) sont très élevés : augmenter d’un facteur 10, d’ici 2020, l’utilisation de bois dans la construction.
Le bois utilisé est le « bois d’œuvre » : parties du tronc des arbres, possédant le moins de défauts.
- Le bois énergie
Face aux besoins en énergie toujours plus grands, le bois énergie constitue une très bonne réponse et est pour cela très demandé. A tel point que la production de bois énergie attire bien plus les exploitants forestiers.
Le bois utilisé est la partie haute de l’arbre : les branches, avec un diamètre minimum de 7 cm pour laisser les plus petites (« bois rémanents ») sur le sol et assurer la régénération du sol. C’est pourquoi la production de bois énergie va souvent de pair avec celle de bois d’œuvre :
« Une des idées de PEFC [Programme de reconnaissance des certifications forestières], partagée d’ailleurs avec les forestiers, est que « plus de bois d’oeuvre fera plus de bois énergie », le bois énergie étant assez en vogue en ce moment. » (source : Entretien avec O. Billeau, coordinateur interrégional de PEFC Ouest).
Le Grenelle de l’Environnement spécifie cependant que l’utilisation de la biomasse est prioritaire pour l’alimentaire, puis pour le matériau (ici, la construction), puis pour l’énergie.
- Le papier
La France est revenue dans une position médiane en 2010, après une forte baisse de production et de consommation en 2009 (source : Le Marché du bois en France).
Le secteur du papier est l’exemple d’un secteur à reconsidérer : « Les usines de pâte à papier ferment, mais les usines de papier restent, donc on importe de la pâte à papier. Ça c’est évidemment du déficit. » (source : Entretien avec L. Denormandie, président de la FNB). De plus, les pays producteurs de pâte à papier – comme Brésil, Paraguay – produisent à des prix trop concurrentiels pour l’Europe, car leur politique se base sur la plantation en masse d’espèces à culture rapide sur de grands espaces, en installant les usines au milieu des massifs. Ils procèdent ainsi par économie d’échelle et au moindre coût de transport de la matière première. La jeunesse de leur industrie leur donne cet avantage (source : Entretien avec L. Denormandie, président de la FNB).
Les problèmes liés à ce secteur montrent qu’il serait nécessaire d’encourager la manufacture du bois en France, et d’arrêter d’exporter du bois brut et d’importer du bois manufacturé.
« Nous disposons d’un potentiel important et pour l’exploiter, il faut conserver notre maillage d’entreprises petites et grandes, un atout pour notre activité », d’après Dominique Juillot, président de FBF (France Bois Forêt, cf. Professionnels du bois ; source : La filière bois encouragée par le chef de l’Etat).
Le problème des bois tropicaux
Ces bois ont un meilleur rapport qualité/prix que le bois français. Cependant, ce secteur reste en marge du marché global : l’importation de bois tropicaux stagnent à 55 M€ en 2010, tandis que les exportations de feuillus et résineux sont en augmentation : environ 250 M€ (source : Le Marché du bois en France). Les volumes consommés en France en bois tropicaux représentent environ 10% de la consommation française en feuillu (source : Entretien avec L. Denormandie, président de la FNB).
Le besoin de protéger la ressource française.
La régénération est un sujet sensible dans la filière bois. Elle s’effectue ou bien par régénération naturelle, i.e. en laissant les arbres pousser à partir des graines précédemment tombées, ou bien par plantation.
Auparavant, le Fonds Forestier National (FFN) avait parmi ses objectifs d’alimenter la replantation des forêts. Mais cette structure a été supprimée définitivement en 2000. Depuis cette date, le renouvellement des forêts s’effectue essentiellement par régénération naturelle (source : La forêt française est-elle menacée), technique peu fiable pour les plantations résineuses. La régénération pose donc un problème de taille et place la France en marge des autres pays d’Europe : « On est très en retard par rapport à nos voisins européens, qui ont pris l’ampleur du problème à juste titre et qui ont des politiques de plantation forestière très fortes, que ce soit en Turquie, que ce soit en Pologne, que ce soit en Allemagne, en Autriche… En France, c’est quelque chose qu’on a complètement abandonné. […] Aujourd’hui, un propriétaire forestier est seul pour assumer les replantations. Une plantation ça coûte cher » (source : Les industriels du bois voudraient que les exportations vers les pays émergents soient freinées , intervention sur France Info de L. Denormandie, président de la FNB).
Un retournement de situation est donc nécessaire : selon les Pépiniéristes Forestiers Français (SNPF), il faudrait revenir, au minimum, au niveau de plantation des années 90, soit environ 140 millions de plants annuels, pour éviter la pénurie de ressource (source : S’engager pour une forêt de production moderne et responsable). De plus, il est désormais nécessaire que chacun se sente concerné : « Nous devons avoir un esprit filière, de l’amont à l’aval. Le propriétaire qui reboise aujourd’hui assure l’activité des industriels dans quinze ou vingt ans », explique Gérard Napias, président de la Fédération Nationale Entrepreneurs des Territoires (FNEDT).
Selon Bernard Gamblin, directeur technique et commercial du bois à l’ONF en 2010, « le problème n’est pas seulement la concurrence entre régénération naturelle et plantation. Pour l’avenir, l’erreur serait d’arrêter l’investissement en optant pour une régénération naturelle non accompagnée ou en ne choisissant pas la plantation quand il faut la faire » (source : De l’urgence de réinvestir les forêts).
Le morcellement de la forêt française, un frein pour la production ?
La forêt française, troisième domaine forestier d’Europe, couvre 30% du territoire. Cependant, cette surface immense présente l’inconvénient, majeur du point de vue de l’exploitation, du morcellement. En effet, plus de 2 tiers de la forêt est privée, ce qui représente 11 millions d’hectares. Le reste de la forêt est géré soit par des collectivités et organismes publics, soit par l’Etat via l’ONF (Office National des Forêts, cf. Acteurs Forêt Publique).
- Le morcellement des forêts privées.
La surface moyenne d’une forêt privée est 3 ha, mais 90% des propriétaires ne possèdent pas plus de 0,6 ha (source : Entretien avec O. Billeau, coordinateur interrégional de PEFC Ouest). Il y a donc quelques grands propriétaires, et beaucoup de petits, qui pour une bonne part n’exploitent pas leur forêt, un rendement raisonnable étant difficile à obtenir sur de si petites surfaces. « Il est très difficile de convaincre les propriétaires. Beaucoup restent dans une logique patrimoniale », d’après Pierre Ducray, directeur de l’Union de la Coopération Forestière Française (UCFF) (source : L’avenir des forêts françaises déchaîne passions et polémiques).
Ce morcellement présent au sein de la forêt privée est contré par plusieurs éléments :
- Les regroupements de propriétaires privés, par exemple la fédération Forestiers Privés de France (FPF, cf. Acteurs Forêts Privées).
- La Loi de Modernisation de l’Agriculture et de la Pêche (LMAP), qui au 25 mai 2011 préconise que les propriétés de plus de 25 ha « devront désormais faire agréer un plan simple de gestion et pourront donc pratiquer une gestion suivie » (source : Le Marché du bois en France).
- Différents gestionnaires des forêts en France.
Les forêts non privées sont elles aussi gérées par plusieurs organisations différentes :
- Des collectivités, organismes publics (communes, départements, conservatoires du littoral, hôpitaux…) possèdent les forêts communales et s’en occupent.
- L’Etat possède toutes les forêts domaniales, c’est-à-dire 4 millions d’ha. Ces forêts sont gérées par l’ONF.
L’ONF est mandaté par la loi à planifier la gestion de toutes les forêts publiques (Etat et collectivités) ; cependant, à l’heure actuelle, la gestion des forêts communales nécessite un meilleur aménagement.
Les productions des différents groupes se répartissent comme suit en 2010 :
- Les propriétaires privés ont commercialisé environ 25 Mm3, soit 63% de la récolte totale.
- Les volumes de bois mobilisés (vendus ou délivrés) dans les forêts publiques sont de 14,3 Mm3.
Ces chiffres globaux ne tiennent pas compte du type de bois produit ni de sa destination (source : Le Marché du bois en France).
La surface forestière française est-elle en augmentation ?
L’Inventaire Forestier National (IFN), constatant la croissance de la forêt française, est un bilan très discuté par de nombreux acteurs. Tout repose sur ce terme « forêt ». Peut-être la forêt est-elle en augmentation au total, mais du moins pas la forêt de production :
« Pour faire simple, ils ont dit : chaque année, la forêt s’accroit de 100 millions de m3, on n’en coupe que 60. Donc il y en a 40 de disponibles. D’accord ? Mais alors, ils ne se sont pas préoccupés de savoir si c’était du feuillu, si c’était du résineux, et s’il était exploitable. » (source : Entretien avec L. Denormandie, président de la FNB). En particulier, une grande partie de la ressource supplémentaire actuellement disponible en résineux, matière première en forte hausse de demande, est cantonnée dans les régions montagneuses ou difficiles d’accès.
Tout ceci contribue à une hausse des coûts de la matière première, ainsi qu’à une gestion économique de la forêt dépassée par le manque de capacités : les acteurs, sans grande communication, calculent des taux de production sans tenir compte des autres. Le résultat, selon Julie Marsaud, de France Nature Environnement (FNE), est qu’à l’heure actuelle on a vendu la forêt 5 fois.
(source : Entretien avec Julie Marsaud, de FNE). Cf. Economie.
La forêt française, inadaptée à la demande ?
La particularité de la forêt française est d’être peuplée en grande partie de feuillus. Le chêne, figure emblématique, est de fait présent historiquement sur le territoire. Mais à l’heure actuelle, la demande en résineux s’intensifie, par exemple dans la construction qui se fournit pour 100% en résineux, et la forêt française n’est pas préparée à ce changement radical. Et pourtant, en 2010, 80% des volumes de bois vendus sont des résineux. Le résultat est que l’importation en résineux (par exemple, l’espèce Douglas) issue des pays scandinaves augmente, tandis que la production de sciages feuillus stagne.
« Il faut savoir que jusque dans les années 80 […], le développement de la maison en bois n’était pas forcement quelque chose d’identifié comme important, on construisait des maisons classiques en pierre, il y avait un tout petit peu de charpentes dans le haut des maisons [N.B. : les charpentes nécessitent du résineux], c’est tout. Et le gros de la consommation, du marché, était le feuillu car tout était en bois : les cuisines étaient en bois, les gens quand ils se mariaient achetaient une salle à manger en merisier massif, tu achetais des chaises […]. On consommait du bois, il y avait des constructeurs de meubles dans tous les cantons. Et donc la forêt française qui est feuillue aux 2/3, c’était impeccable. […] Et les méthodes de consommation ont changé parce que le massif coûte cher à cause de la main d’œuvre. Le massif, ce n’est que de la main d’œuvre. Maintenant, c’est IKEA, panneaux de particules, puisque ça coûte moins cher, puisque tu déménages, etc. Et les appartements sont plus petits. […] Et progressivement les courbes se sont croisées entre le résineux et le feuillu » (source : Entretien avec L. Denormandie, président de la FNB). C’est donc une évolution récente mais rapide qui cause un déséquilibre certain.
Il apparaît que l’adaptation de la forêt à la demande rejoint le problème de la régénération et du renouvellement de la forêt. Les industriels et les acteurs de la filière bois demandent en effet de la matière première : « En disposant localement d’une ressource résineuse plus abondante, l’ensemble de la filière retrouvera son dynamisme et sa compétitivité. Au-delà des industriels de la construction bois, qui bénéficieront enfin du matériau dont ils ont besoin […], les différents acteurs des première et seconde transformations* disposeront également des approvisionnements en bois nécessaires » (source : S’engager pour une forêt de production moderne et responsable).
*N.B. : La première transformation est l’étape durant laquelle le bois passe de l’état de grume (portion de tronc non équarrie, avec son écorce) à celui de planche ou matériel utilisable. La seconde transformation transforme ces éléments en produits destinés à la vente au consommateur (meubles, parquets, pièces de construction…).
La dimension temporelle est bien entendu à prendre en compte. Les arbres plantés dans des pays concurrents sont bien souvent des espèces à croissance rapide, tandis que les temps de pousse des espèces françaises est plus long : 20 ans pour le peuplier, 60 ans pour le pin. Ceci fait que les phénomènes de mode, entre autres, dont les variations typiques sont d’une ou deux dizaines d’années, sont peu propices à l’adaptation des peuplements de forêts. Pourtant, « une politique forestière doit être visionnaire afin de s’adapter au mieux aux besoins de la société et ceci malgré le décalage inévitable entre l’acte de production et la demande industrielle », selon les industriels du bois (source : S’engager pour une forêt de production moderne et responsable).
Mais le problème ne s’arrête pas là ! Les gardes forestiers, seuls acteurs en contact direct avec la forêt, se plaignent que les besoins des industries ne sont pas en accord avec les besoins biologiques des arbres. En particulier, la monoculture de résineux (par exemple, les alignements de Douglas) entraîne des risques d’incendies et de développements de maladies. De plus, « Les scieries exigent des diamètres de 40/45 cm pour leurs machines et refusent les gros arbres. Alors on coupe les arbres trop tôt, avant qu’ils aient atteint leur terme physiologique ! », selon Philippe Berger, garde forestier à Vesoul (source : Gardes forestiers, l’âme abattue).
Des consommateurs mal avisés
En plus des demandes en résineux croissantes des consommateurs étrangers notamment, l’influence du consommateur se fait sentir à plusieurs niveaux. Tout d’abord, au sein de la chaîne de production du bois, la demande augmente en résineux. Mais au niveau des consommateurs usuels du bois, une sensibilisation est nécessaire au sujet de l’ « écologie » :
« Les gens n’ont pas compris que la forêt dans laquelle ils vont courir, c’est la forêt dans laquelle on peut produire le bois dont ils ont besoin, pour faire la maison qu’ils peuvent avoir. Donc, l’explication collective, elle est là. C’est-à-dire, les gens on va leur dire : vous voulez une maison en bois ? D’accord, mais laissez-nous planter des résineux ! Ou alors, les résineux, on va les importer du fin fond de la Scandinavie, et alors bonjour le bilan carbone ! Donc voilà, on en est là : les gens n’ont pas compris » (source : Entretien avec L. Denormandie, président de la FNB). C’est la part d’affectif chez le consommateur, qui « appréhende mal le lien entre le produit bois (écomatériau, source d’énergie renouvelable…) jouissant d’une image plutôt positive et la forêt ou l’arbre dont il est issu, dont le prélèvement est trop souvent et à tort associé aux images de déforestation » (source : Le Marché du bois en France).
La certification française et internationale.
La certification fonctionne en coordonnant un grand nombre d’acteurs : scieurs, industriels, forestiers, chasseurs, groupes écologistes, propriétaires, consommateurs. De récentes mesures pro-environnementales mises en place en octobre 2011 ont causé le départ des pépiniéristes français, SNPF, déjà affectés par une baisse de leur activité (source : Le bois certifié pousse la forêt vers le haut).
Deux grands organismes de certification internationaux sont présents en France :
- FSC : Forest Stewardship Council
- PEFC : Programme de reconnaissance des schémas de certification.
En France, 5,2 (sur 16) millions d’ha sont certifiés PEFC, soit 35% de la forêt de production, et encore 78% de la forêt publique et 14% de la forêt privée.
Les objectifs de la certification sont le maintien de toutes les fonctions de la forêt : « l’homme, s’il ne la gère pas bien, risque de voir disparaître cette forêt, à long terme. La certification propose une gestion forestière durable. […] Le point de vue de PEFC est qu’exploiter plus de bois fait du bien à la forêt. Cela, tous les acteurs le disent. Une forêt laissée seule finira par s’appauvrir, et en bois d’œuvre, et/ou en biodiversité » (source : Entretien avec O. Billeau, coordinateur interrégional de PEFC Ouest).
Face à la transformation des forêts en « usines à bois », comme le déplorent des gardes forestiers de l’Office National des Forêts (ONF, cf. Acteurs Forêt Publique ; source : Gardes forestiers, l’âme abattue), plusieurs réponses s’ajoutent :
- L’argument économique : « On peut tout mettre en parc naturel mais qui c’est qui va payer ? C’est ça qu’il faut avoir à l’esprit. Qui est-ce qui entretient la forêt ? C’est la forêt de production » (source : Entretien avec L. Denormandie, président de la FNB). En 2010, Hervé Gaymard, alors président de l'ONF, avait déjà demandé l’autofinancement de la filière : « Le bois doit payer le bois », avait-il annoncé (source : L’Etat veut mieux exploiter la richesse sylvicole). Cf. Economie.
- La définition de la forêt : Geoffroy de Montcuit, président des Centres Régionaux de la Propriété Forestière, définit la forêt comme « un champ de maïs, [fait] pour produire. La seule différence tient à la durée des cultures » (source : Le bois certifié pousse la forêt vers le haut).
- La proposition du zonage : au lieu de préserver dans chaque parcelle toutes les fonctions de la forêt, particulariser des régions dédiées au loisir, ou à la production, ou à l’accueil etc. « Ce qui a marché pendant 30 ou 40 ans, cette multifonctionnalité, n’est peut-être plus adaptée, il faut peut-être maintenant faire un fléchage des zones. […] Et ça, aujourd’hui, c’est un sujet tabou, que les détenteurs de la ressource et l’Etat, qui est quand même très ficelé avec un gros corporatisme au niveau forestier français […] » (source : Entretien avec L. Denormandie, président de la FNB). Cf. Multifonctionnalité.
Différents secteurs et différents niveaux de développement dans la filière bois.
Le morcellement de la forêt française,
un frein pour la production ?
La forêt française, inadaptée à la demande ?
La certification française et internationale.