Dans l’Union Européenne, chaque état demeure libre d’appliquer sa propre politique en matière de gestion des forêts. Il n’y a pas à proprement parler de politique européenne de gestion de la ressource forestière. D’ailleurs, selon Eric Lacombe, c’est l’état français qui impulse la création du PEFC dans le but de se prévenir contre l’intervention du FSC en France. En effet, le gouvernement estimait que l’intervention d’un tiers n’était pas nécessaire dans le sens où des plans de gestion de la forêt existaient déjà.
Les différents rapports gouvernementaux proposent des solutions à l’échelle française. Ms Jean Puech et Jean-Yves Caullet soulignent tous deux l’importance de dynamiser les industries de première et deuxième transformations du bois en France. Le géographe Jean-Paul Arnould va dans le même sens.
Dans la presse généraliste, la forêt française est vue dans son cadre mondialisé dans la mesure où les grumes sont exportées, notamment vers la Chine.
Néanmoins, la forêt française présente des spécifités qui la rendent unique. Les hommes politiques s’appuient sur cet élément pour justifier une gestion nationale et non internationale. La plus grande partie de la forêt française est privée et détenue par de petits propriétaires. Selon le quotidien Les Echos et Le Figaro, 75 % de la forêt française est privée. Ces différents acteurs privés sont difficiles à mobiliser.
A l’échelle française, les statistiques du PEFC[1] montrent que moins de la moitié de la forêt française est certifiée PEFC, bien que la totalité des forêts gérées par l’ONF soient certifiées PEFC.
En prenant en compte ces acteurs, la cartographie enrichie par cet éclairage devient :
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[1]Label PEFC, site officiel, PEFC,2015,http://www.pefc-france.org/statistiques-certification-proprietaires consulté le 17/04/2015