CIO (Comité International Olympique)

cio

Date de fondation : 1894 par Pierre de Coubertin lors de la recréation des Jeux Olympiques

Composition : 115 membres, issus du milieu du sport

Rôle : Organise, réglemente et supervise les JO en partenariat avec le COJO (Comité d’Organisation des Jeux Olympiques). Il détermine la ville hôte à chaque session notamment.

 

Chronologie

Dans nos corpus, les principaux acteurs en termes de réglementation sont l’Association internationale des fédérations d’athlétisme et le CIO. (Louis J Elsas, 2000)

1946-1948 : Le CIO demande les premiers certificats pour lutter contre l’imposture.

1966 : Premiers tests : examens physiques et gynécologiques.

1992 : Le CIO impose des tests génétiques (pour les Jeux d’hiver d’Albertville). Il s’agit du test buccal de Barr.

1994 : le docteur Arne Ljungqvist devient membre du CIO et plaide en défaveur de ces tests. (Louis J Elsas, 2000) 

Plus tard, le CIO met en place de nouveaux tests sur les gènes SRY et DYZ-1 du chromosome Y.

Janvier 2010 : Symposium scientifique avec l’Association internationale des fédérations d’athlétisme.

Octobre 2010 : Réunion organisée pour discuter plus précisément des règles à établir. Il en ressort que les règles établies sur l’hyperandrogénie dans le sport devront respecter l’essence de la classification homme/femme et garantir l’équité et l’intégrité des compétitions féminines pour toutes les athlètes. (IOC ADDRESSES ELIGIBILITY OF FEMALE ATHLETES WITH HYPERANDROGENISM, 2011)

2011 : Le CIO édicte le 5 avril 2011 un règlement encadrant les conditions de qualification des femmes présentant une hyperandrogénie pour participer aux compétitions féminines lors des JO de Londres en 2012. Ce règlement stipule notamment que :

une personne reconnue en droit comme étant de sexe féminin devrait être habilitée à concourir dans des compétitions féminines pour autant que ses niveaux d’androgènes soient inférieurs aux valeurs enregistrées chez les hommes (comme indiqué par la concentration sérique de testostérone) ou, s’ils se situent dans la fourchette en question, que sa résistance aux androgènes soit telle qu’elle n’en retire aucun avantage pour la compétition.

2012 : A l’approche des Jeux de Londres, une nouvelle règlementation sur l’hyperandrogénie est édictée par le CIO : IOC Regulations on Female Hyperandrogenism. Le nouveau critère de non éligibilité concerne les femmes hyperandrogynes dotées de récepteurs d’androgènes fonctionnels et présentant des taux d’androgènes inclus dans la fourchette masculine. (Ha N.Q., 2014) (Ferguson-Smith M.A., 2014)

 

 

LjungqvistUn porte-parole important : Arne Ljungqvist

Arne Ljungqvist a été membre du CIO. Il a pris activement part à cette controverse, en se prononçant à de nombreuses reprises dans les médias et en intégrant notamment le comité qui a travaillé sur les règles encadrant la participation des athlètes hyperandrogynes dans les compétitions sportives. Il déclarait d’ailleurs en 2010, avant que les règles ne soient instituées :

There cannot be a general rule. The rule needs to allow for a case-by- case evaluation. Each case is unique. They are not many. They are all individual […]. It’s for the experts to decide what to do with each individual case. There is no general treatment. There is no general diagnosis.

(Wilson, IOC wants rules to deal with gender issues; Clarity sought on whether athletes such as Semenya should compete as men or women, 2010)

Il précise notamment que le test de féminité n’a pas pour fin de déterminer le sexe d’une athlète, mais de déterminer si elle est habilitée à concourir avec les femmes :

We are not determining the gender in an individual. What we are talking about is athletic eligibility.

(Gender test is Olympic hurdle, 2012)

Bien que le test soit décrié, Ljungqvist défend que, sur le fond, il était nécessaire :

People are always asking me, « Why have you done all this ? ». I say, »We cannot pretend that intersex people do not exist. »; To let them compete in women’s sports can be unfair, so we must look into it.

(Macur, 2012)

Il précise également que la nécessité est apparue avec l’écho qu’a eu l’affaire Semenya et la façon dont elle a été traitée :

When the Semenya case came up with all the publicity around her, and her integrity was violated, we felt perhaps it is time to review and make clearer guidelines of what to do in those ambiguous cases.

(Wilson, IOC to convene medical meeting on gender issues in wake of Semenya case, 2009)

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