Eric Vilain

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Profession

Eric Vilain est un expert en biologie de l’intersexuation et professeur à l’UCLA (University of California, Los Angeles).

 

Publications (auteur ou co-auteur)

  • The endless quest for sex determination genes, Clin Genet, 2005
  • The genetics of ovotesticular disorders of sex development, Advances in experimental medicine and biology, 2011
  • Reproductive endocrinology : Athletes’ bodies, sexed bodies — intersexuality in athletics, Nature reviews. Endocrinology, 2012
  • The new policy on hyperandrogenism in elite female athletes is not about « sex testing », Journal of sex research, 2013
  • Global Disorders of Sex Development Update since 2006 Perceptions Approach and Care, Hormone Research in Paediatrics, 2016

 

Son implication dans la controverse et ses thèses

Il a contribué à la formulation des règles du Comité International Olympique (CIO) sur l’hyperandrogénie et exprime son point de vue à nombreuses reprises dans la presse sur la problématique de l’hyperandrogénie dans le sport.

Il affirme que la testostérone est le « meilleur » marqueur dont on dispose dans l’établissement de règles pour traiter le cas des hyperandrogynes :

The best biological marker, if you want a level playing field, would probably be functional testosterone. […] There is a good correlation between functional testosterone and muscle mass.

(Dreger, 2009)

Il note aussi que la limite fixée par l’Association internationale des fédérations d’athlétisme (IAAF) pour le taux de testostérone chez les femmes (10 nanomoles par litre) est nettement supérieure (“extraordinarily lower”) au taux moyen de testostérone produit par les femmes (3.08 nanomoles par litre). (Macur, 2014)

Cette position est toutefois à nuancer. En effet, il a noté avec Philip Gruppuso, pédiatre endocrinologue, que les taux hormonaux au moment de la compétition ne sont pas les seuls facteurs à prendre en compte. Plus généralement, il faut aussi considérer l’histoire biologique de l’athlète. Une transsexuelle peut sécréter, après traitement, des hormones « féminines », mais ses os et ses muscles se sont développés grâce à des hormones « masculines ». (Dreger, 2009)

Il reste donc critique quant aux règles qu’il a contribué à formuler :

We’ve come up with an imperfect solution, but there’s no easy way around this. […] The other solution is mixing genders for competitions, and that wouldn’t be fair to women because the women wouldn’t be given much chance of winning.

(Macur, Fighting for the Body She Was Born With, 2014)

Pour Vilain, le sport est également intrinsèquement injuste :

Nobody says there should be a level playing field. […] On the contrary. If you are gifted, you should do the sport.

(Kolata, 2010)

Il n’existerait ainsi pas de catégorisation parfaite :

It’s just impossible. […] We are going to have to accept that at the fringes, there are no perfect categorizations.

(Kolata, 2010)

Vilain se demanderait également si les hommes avec un taux de testostérone fonctionnel en-dessous du seuil limite serait autorisé à concourir parmi les femmes, même si ce sont des hommes. Et les femmes en-dessous du seuil pourrait-elle être interdite de compétition, pour garantir une parfaite équité. Par ailleurs, l’Agence mondiale anti-dopage autorise les hommes avec un faible taux de testostérone à en prendre plus s’il est démontré que le besoin est d’origine médical. (Dreger, 2009)

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