Dispositif

La VAR est un dispositif d’assistance vidéo à l’arbitrage. L’arbitre de champ a souvent une vision incomplète de certaines actions. Pour l’aider dans la prise de décisions, une équipe de deux arbitre vidéo situés dans un camion à l’extérieur du stade assiste l’arbitre de champ en lui donnant des informations complémentaires.

Comment est mise en place l’assistance vidéo ?

   L’équipe vidéo et l’arbitre de champ sont constamment en communication via une oreillette et un micro. Lorsque l’arbitre central a un doute sur le déroulement d’une action dont il n’a pas une assez bonne vision, il interroge l’équipe vidéo. Il peut également sur les conseils de cette dernière, décider de visionner une séquence vidéo sur un moniteur présent à l’entrée du terrain.

   Dans les faits, l’équipe d’assistance vidéo située dans un bus est composée d’un arbitre professionnel (VAR) et d’un assistant technique (AVAR), qui peut être issus de l’entreprise HawkEye comme être un arbitre professionnel. Ils fonctionnent en duos VAR et AVAR : un arbitre analyse et suit le match en direct. Lorsqu’une situation semble litigieuse, il utilise les ralentis et les replay. C’est alors l’AVAR qui prend le relai pour suivre le match en direct tandis que son collègue est occupé.

   Ce bus est situé aux abords du stade. Dans un second temps en Ligue 1, l’analyse vidéo s’effectue dans un Video Center dans Paris.  

Dans quels cas faire recours à l’assistance vidéo ?

   Il existe quatre cas dans lesquels l’assistance à la vidéo peut être utilisée.

  • Cela peut servir à déterminer s’il y a ou non but à l’aide des caméras filmant la ligne de but.
  • De même, si une faute est à même d’invalider un but, le recours à la vidéo peut être fait.
  • Les assistants vidéo doivent aussi vérifier qu’aucune décision injuste pouvant influencer fortement le cours du match n’est prise, notamment pour les pénalties. En cas de doute, l’équipe vidéo est interroger.
  • Enfin, concernant l’exclusion d’un joueur par un carton rouge, l’équipe vidéo joue un rôle primordial et veille à visionner l’action précédant la sanction afin de déterminer si elle est justifiée.

Les arbitres attendent-ils les décisions des arbitres vidéos avant de siffler ?

    L’arbitre central ne peut pas solliciter la VAR, il arbitre normalement et ce sont les arbitres vidéo qui le sollicitent en cas de situations litigieuses. Les images sont visualisées par l’arbitre central seulement si les arbitres vidéo ne sont pas d’accord avec lui. Et là encore, c’est l’arbitre central qui a le dernier mot. Lors d’une situation litigieuse, l’arbitre central ne peut pas ne pas se prononcer “en attendant la VAR”, il prend une décision, éventuellement corrigée dans un second temps

   Les arbitres assistants laissent de plus en plus jouer les actions avant de lever leurs drapeau. Ceux-ci n’attendent pas une décision de l’arbitre vidéo, ils appliquent seulement les nouvelles consignes de l’IFAB. On préfère maintenant laisser marquer un but hors-jeu plutôt que d’empêcher un joueur en situation licite de finir son action. Si le joueur marque, l’action peut-être validée par la VAR.

A l’échelle d’un championnat, comment est installée la VAR ?


   De grands championnats européens tels que la Ligue 1 utilisent désormais la VAR. Contrairement aux images auxquelles les téléspectateurs ont accès, les arbitres vidéo utilisent les images d’autres caméras, provenant de l’entreprise HawkEye. Il s’agit de cette entreprise qui gère non seulement la source des images, mais aussi leur interprétation et qui emploie les arbitres vidéo. En Ligue 1, HawkEye est dans une situation de monopole.

Comment s’est déroulée la formation des arbitres dans le cadre de ce nouvel outil ?

   En France pour la saison 2018-2019, la mise en place de la VAR a été précédée d’une année de formation. Cette dernière concerne des arbitres de Ligue 1 et de Ligue 2. Les arbitres ont appris à utiliser ce dispositif, en particulier à étudier les ralentis et choisir le point de vue et communiquer correctement avec les arbitres vidéo.

   Le processus est alors testé durant les matches amicaux. La Direction Technique de l’Arbitrage (DTA) réalise un bilan intermédiaire lors de la saison test, dans lequel les arbitres ont pu s’exprimer pour donner leur avis, mais ce n’est pas leur rôle de contester l’ensemble du processus.