
 Entre  1998 et 2006, la CGT-Insee était opposée à l’élaboration de statistiques  ethniques, même si elle réalisait la nécessité de la mesure de la diversité en  France. 
Désormais,  le point de vue de la CGT-Insee n'a plus véritablement de portée générale, elle  se concentre plutôt sur des projets concrets tels le projet TeO et le projet de  loi Hortefeux.
« Elle  reconnaît que dans certains cas, les statistiques peuvent être utiles à la  lutte contre les discriminations. Quoi  qu’il en soit, la CGT considère que la collecte de données ne saurait engager  la statistique publique sur la voie de la mise en place d’un référentiel  ethno-racial national. La CGT sera vigilante sur ce point et portera une  attention toute particulière à toute enquête publique qui pourrait être perçue  comme la validation officielle d’un tel référentiel. », affirme Fabrice  Pruvost, coordinateur national du syndicat.
Ainsi,  tout sondage mettant en évidence la création d’un référentiel ethno-racial  serait violemment dénoncé par la CGT-Insee. C’est ainsi que dans le projet TeO,  les questions relatives à la couleur de la peau ont été demandées à être  retirées du questionnaire, car celles ci participeraient à l’élaboration d'un  tel référentiel. Après la suppression desdites questions, les représentants du  syndicat se sont déclarés "satisfaits" de la nouvelle version du  questionnaire mais précisé qu'ils seraient vigilants à l'avenir, le déroulement  de telles enquêtes nécessitant un encadrement serré.
En  revanche, la CGT Insee admet la prise en compte de la nationalité et des  origines géographiques et souhaite y ajouter l’origine sociale, avec le lieu de  résidence, l’âge, le sexe et le handicap. Ces données contribueraient à la  mesure de la diversité sans pour autant conduire à une catégorisation ethnique  nationale.