Dans notre controverse, beaucoup d'informations passent par internet. La cartographie a pour but d’analyser les connections entre les différents acteurs de la controverse, mettant en évidence l’intensité des interconnections entre ces acteurs.
L’outil IssueCrawler fonctionne de la manière suivante : Une dizaines d’URL sont entrés dans une fenêtre. IssueCrawler recherche et répertorie les différents sites accessibles depuis les sites internet rentrés au début, et représente par une flèche un lien entre deux sites. Il est donc important de rentré au départ des sites représentant différents acteurs, afin de voir comment ils interagissent sur le web. Un site est représenté par un cercle, dont la taille est d’autant plus grande que le site possède un nombre de liens important vers d’autres sites. Notons qu’IssueCrawler élimine les sites apparaissant trop rarement, afin de ne pas surcharger la carte et la rendre plus lisible.
La carte que nous vous proposons permet de voir la manière dont la controverse est structurée sur le web.
Notre carte a été réalisée en entrant un certain nombre de sites pour chaque acteurs :
La LDH |
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L'Etat |
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Les collectivités locales |
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La CNIL |
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Les sociétés de vidéosurveillance |
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Et quelques sites de réflexion sur la vidéosurveillance :
www.pourlascience.fr
www.videosurveillance-infos.com
www.vie-publique.fr
www.paris-sans-videosurveillance.fr
Puis, nous avons écartés les sites n’apparaissant qu’une seule fois, ainsi que les sites récurant, mais qui finalement n’apporte pas d’informations, comme YouTube, Dailymotion, Wikipedia…
Nous avons obtenu la carte IssueCrawler suivante:
Nous constatons que les différents sites se concentrent essentiellement autour des sites gouvernementaux (.gouv), qui interagissent principalement entre eux. En effet, ce sont essentiellement ces sites qui sont au centre du débat, ce qui tendrait à montrer qu’il s’agit d’une controverse d’actualité. Les collectivités locales s’interrogent sur l’utilité et l’efficacité de la vidéosurveillance, tandis que l’opinion politique est très partagée.
Les associations (.org) et les sites gouvernementaux ne communiquent que très peu entre eux, ce qui reflète l’importance de notre controverse. L’Etat semble privilégier ses études aux opinions des sites d’associations. Enfin, les sites d’analyse et d’informations semblent se concentrer autour du débat, afin d’étudier et d’examiner les différentes actions et les différents points de vue.
Ce graphe a été obtenu en recherchant sur LexisNexis le nombre d’articles récents comportant les mots « vidéosurveillance » et « délinquance », dans différents journaux. Il permet en quelques sortes d’analyser l’intérêt porté par la presse sur le sujet de notre controverse.
Racheté par Le Monde, puis par Sud-Ouest, Midi Libre, qui arrive en tête de ce classement, est un journal qui est fondé en 1944 sur un mouvement de « libération nationale ». En deuxième position, Sud-Ouest, un quotidien régional français. L’Indépendant est en troisième position. Également racheté par Sud-Ouest, ce quotidien régional est fondé sur des idées républicaines, s’opposant politiquement à la Monarchie de Juillet (fin dix-neuvième siècle). Ces trois journaux s’intéressent à de nombreuses reprises aux effets de la vidéosurveillance sur la délinquance. Ce premier résultat est intéressant. En effet, Midi Libre et L’indépendant, fondés sur la liberté et le respect des droits de l’homme, sont des journaux dont les tendances politiques semblent être plutôt à gauche. Ceci explique cette position de « défenseur des droits de l’homme », publiant la plupart du temps des articles critiquant l’efficacité des caméras de vidéosurveillance, et mettant en avant l’atteinte aux libertés individuelles. Ils publient de nombreux débats, entre les différents acteurs de notre controverse, et commentent les différents arguments. D’autre part, il n’est pas surprenant de constater que ces trois journaux du sud-ouest de la France, s’étonnent des différents plans d’augmentation du nombre de caméras, étant donné que le sud-ouest est une région où la délinquance est plutôt faible.
Le Télégramme, crée sous la direction du socialiste Victor Le Gorgeu, rejoint également notre analyse concernant la position des journaux de gauche, tout comme Libération, L’Humanité et La Nouvelle République du Centre Ouest d’ailleurs.
Des journaux plus « objectifs », comme Paris Normandie, L’Est Républicain, ou Le Figaro, s’intéressent également à la vidéosurveillance. Mais, contrairement aux premiers journaux cités, ils publient des articles concernant simplement des plans de mise en place de caméras de vidéosurveillance, avec des chiffres, et des objectifs attendus. Des débats sont parfois publiés, mais bien plus rarement que dans les premiers journaux cités.
Enfin, on constate que des nombreux journaux diffusent des articles concernant les effets de la vidéosurveillance sur la délinquance, ce qui montre qu’il s’agit bien d’un sujet d’actualité, très discuté et très controversé.