Le coût d'une caméra est, de façon générale, exorbitant. Ce n'est pas la caméra en elle même qui est excessivement cher. Le boîtier d'une caméra coûte environ 2 000 €. Cependant, il ne suffit pas d'installer la caméra en haut d'un mur pour que celle-ci fonctionne. En effet toutes les images doivent être envoyées à un centre de contrôle. Cela nécessite d'installer de la fibre optique depuis le lieu surveillé jusqu'au centre où les images sont visionnées. Le coût varie bien évidemment selon la distance de la caméra au centre de contrôle ; cependant, ce sont très rapidement des dizaines de milliers d'euros dépensées afin de creuser des tranchées, installer la fibre optique, remettre du goudron…A cela s'ajoute le coût de maintenance et de remplacement des caméras qui sont très souvent cibles d'actes de vandalisme.
Pour le plan de vidéo protection de Paris, il faudra compter 500 millions d'euros, pour l'installation de 1250 caméras et leur connexion au réseau.
La ville de Clamart emmenée par Philippe Kaltenbach, son maire, également Vice-président du Conseil Régional d'Ile-de-France et Président de l'Union des élus socialistes du département des Hauts-de-Seine fait partie des villes qui n'ont refusent de faire le pari de la vidéosurveillance.
Il suffit de se placer sur le terrain de l’efficacité pour constater que la vidéoprotection urbaine n’est pas légitime ca elle ne permet pas de lutter efficacement contre la délinquance au regard des dépenses qu’elle implique
dénonce Philippe Kaltenbach avant de poursuivre :
Si le gouvernement estime que la vidéo protection est un moyen essentiel, il appartient alors à l’Etat de prendre en charge non seulement l’intégralité de son investissement mais également d’assurer le financement de son fonctionnement.
En effet, le coût d’achat et d’utilisation d’un système de vidéo protection important amène un grand nombre d’élus locaux à continuer à s’interroger sur l’opportunité d’un tel investissement.
Un centre de contrôle abrite en moyenne 15 écrans, reliés à 1200 caméras. Chaque opérateur contrôle cinq écrans à la fois, ce qui impose la présence permanente d'au moins trois opérateurs. Ces derniers effectuant les trois-huit, chaque centre de contrôle représente une masse salariale non négligeable d'une dizaine de personnes. Cela représente, selon les chiffres de la LDH, un coût d'exploitation pour l'État d'un peu moins de un million d'euros par an et par centre.
Le Ministère de l'intérieur s'engage à soutenir les communes pour le financement de l'installation de caméras de vidéosurveillance :
Enfin, l'Etat incitera et aidera les collectivités locales. L'enveloppe annuelle du FIPD sera donc augmentée dans cet esprit. De même, les budgets "police" devront intégrer certaines dépenses de fonctionnement associées aux liaisons techniques avec les centres municipaux.
Ainsi, le coût du projet n'est pas remis en cause.
Dès son arrivée, au Ministère de l’Intérieur, Michèle Alliot-Marie, a décidé de renforcer le système sécuritaire en France. Elle a prévu le triplement des caméras sur la voie publique d’ici la fin 2010. Cette initiative est perçue comme une aubaine par les fabricants de matériel de vidéosurveillance puisqu’elle constitue la création d’un marché prometteur. En effet, le budget alloué au projet d’augmentation des caméras de vidéosurveillance est de l’ordre de 30 millions d’euros.
Néanmoins, il faut nuancer ces propos car la tendance actuelle est marquée par une évolution des technologies et une baisse des prix des équipements de vidéosurveillance.