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PENDANT LE DELIT

La question de l’efficacitE

A présent, nous pouvons nous demander si les caméras de vidéosurveillance  permette à l’opérateur chargé de contrôler les écrans de sécurité de repérer une agression en temps réel, et, le cas échéant, d’alerter la police à temps.


Pour comprendre le fonctionnement de la vidéosurveillance, nous pouvons prendre l’exemple du réseau de vidéosurveillance de la SCNF.


En 2006, dans le cadre de la lutte anti-terrorisme,  Nicolas Sarkozy, alors Ministre de l’Intérieur, fait voter la loi n° 2006-64. Jusqu’alors, la vidéosurveillance était encadrée par la loi n°95-73 du 21 janvier 1995 relative à la sécurité. La nouvelle loi relative à la lutte contre le  terrorismeet portant dispositions diverses relatives à la  sécurité et aux contrôles  frontaliers [Loi n° 2006-64 du 23 janvier 2006] permet la généralisation de la  vidéosurveillance dans les lieux publics. En particulier, cette loi oblige la SNCF et la RATP à équiper leurs gares, considérées comme des lieux exposés au terrorisme (on peut penser aux attentats de Saint-Michel en 1995 par exemple), d’un système de vidéosurveillance.

 

Afin de se conformer à cette nouvelle loi, la SNCF crée la section déploiement réseau, dans sa branche ingénierie. Cette section est chargée d’équiper en caméras de vidéosurveillance toutes les nouvelles gares ainsi que d’équiper les anciennes gares dans la région Ile de France

 

 Il y a aujourd’hui environ 300 gare SNCF in Ile de France. Depuis sa création, la section déploiement réseau à installer environ 6 000 caméras sur 150 gares de l’Ile de France. Cela donne une moyenne de 40 caméras par gare. Cependant, il est évident que le nombre de caméras de vidéosurveillance installées à une station telle que Gare du Nord est considérablement plus important que celui dans une petite gare de banlieue. Ces caméras de vidéosurveillance son installées à des endroits stratégiques, tels les abords de la gare, les quais, les entrées, les sorties.


Comme c’est la loi qui oblige la SNCF à implanter des caméras de vidéosurveillance,  cela représente un coût important pour celle-ci. La SCNF a donc tendance à minimiser le nombre de caméras à installer, au lieu d’en installer un trop grand nombre. Aujourd’hui, il reste 150 gares à équiper.

 

La région Ile de France est divisée en 5 zones géographiques. Cela fait environ 1 200 caméras par zones géographiques.  Un centre de contrôle est associé à chacune de ces zones. Dans chacun de ces centres, il y a 15 écrans de vidéosurveillance contrôlés 24h/24 par des agents extérieurs à la SCNF. Les 1 200 caméras tournent en permanence sur ces 15 écrans de surveillance par tranche de 3 secondes.

Par ailleurs, des écrans sont sur lesquels défilent les vidéos sont installés au sein de chaque gare, le plus souvent dans la cabine des agents SCNF.
Ces données peuvent nous amener à nous demander s’il est possible de repérer un délit en tant réel grâce à la vidéosurveillance.

 

Pour y répondre, il faut considérer le fait que :

  1. Un opérateur contrôle 5 écrans en même temps, et que son attention ne peut se porter sur tous les écrans à la fois
  2. Il y a 1 200 caméras pour 1 écran, soit 80 caméras de vidéosurveillance par écrans, et que les vidéos défilent par tranche de 3 secondes.
  3. La qualité des images (voire plus loin). De mauvaise qualité, les images sont généralement peu précises.
  4. L’attention de l’agent chargé de visualiser les vidéos. Ces agents travaillent en 3 huits. Il s’agit d’un travail monotone, l’habitude s’installe, et le manque d’attention s’installe vite.

 

En considérant uniquement ces données, il est aisé de voir qu’il est quasiment impossible de se faire prendre en flagrant délit par une caméra de vidéosurveillance. D’après un ancien employé de la section Déploiement Réseau, cela relève du « miracle ».


Quand bien même un agent parviendrai à apercevoir un délit en temps réal, le temps la police soit alertée et qu’elle arrive sur les lieux concernés, le coupable a pris la fuite depuis longtemps.

 

Par ailleurs, des écrans sont sur lesquels défilent les vidéos sont installés au sein de chaque gare, le plus souvent dans la cabine des agents SCNF.


Dans le cas des écrans installés au sein des gares, les agents de la SNCF sont occupés la plupart du temps par bien d’autres activités : vente de billets, renseignements aux clients…Visualiser les écrans de surveillance n’est nullement leur activité principale. Par ailleurs, si jamais un agent SNCF voit en temps réel un délit commis au sein de sa propre gare, il est peu probable qu’il osera s’interposer seul. Le temps que la police soit alertée, comme précédemment, il est déjà trop tard.

 

Par conséquent, il ressort des informations précédentes qu’il est exceptionnel,  pour ne pas dire impossible, qu’un délit soit vu un temps réel, et que la police puisse intervenir. Se faire agresser sous une caméra de vidéosurveillance ne vous empêchera pas de vous faire agresser.


VIDEOSURVEILLANCE