Les désaccords sont également nombreux sur cette question.
Certains, qu’ils soient membres d’associations contre les discriminations ou démographes, pensent que rendre ce genre de statistiques publiques accentuerait les discriminations, et engendrerait des conséquences inacceptables pour notre démocratie.
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Il faut un cadre très contrôlé dans la collecte des informations, dans les moyens de collecter les informations et des autorités qui les contrôlent, et il faut s’assurer de la finalité de ces données.
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Et j'insiste bien, il faut que ça soit confidentiel et qu'on ait construit un système qui garantit cette confidentialité. Le problème c'est qu'on ne peut pas se poser ces questions là, quand on a décidé qu'il ne fallait pas poser la question.
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D’autres, au contraire, pensent que ces informations sont de notoriété publique, dans le but de montrer publiquement les discriminations qui persistent dans notre société. Pour Kamel Hamza
Elu municipal UMP de la Courneuve. Fondateur de l’ANELD. Né en 1968 à Aubervilliers, Kamel Hamza grandit à la Courneuve : lui-même issu de la diversité, les zones et les sujets sensibles lui sont bien connus. En 2011, il fonde l’ANELD, une association de jeunes élus qui plaide, entre autres, en faveur des statistiques ethnique dans une optique, pourquoi pas, de discrimination positive. par exemple, la statistique ethnique existe déjà de façon probante dans plusieurs domaines pour dénoncer les crimes de minorités. Il est, à son avis, tout à fait inacceptable que les discriminations des minorités ne soient pas, au même titre, de notoriété publique.
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C’est de la statistique publique.
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Le ministère de l’Intérieur affirme que certaines prisons comptent plus de Noirs et de Maghrébins que de Blancs. On nous explique que les statistiques ethniques sont interdites mais, en réalité, on en fait déjà pour dénoncer certaines populations.
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Qui sommes nous ? Clause de non-responsabilité Remerciements