L'Implantation de Vale Inco - 3ème partie
Une intégration des populations prévue dans le projet ?
Une population favorable selon l’exploitant
Concernant la prise en compte des populations vivant sur le plateau de Goro, Vale Inco fait réaliser une étude d’impact social et culturel dans le but d’établir un état des lieux avant le projet de la situation socio-économique de Yaté et du Mont Doré et de la perception du projet.
Voici les résultats principaux, quant à la perception du projet :
« L’étude réalisée en 2006 sur un échantillonnage représentatif de la population de Nouméa montre que la majorité des personnes interrogées sont pour le projet Goro Nickel (83%). »
“Une étude réalisée en juin 2000 auprès de la population de Yaté (112 personnes) et de l’île Ouen (38 personnes)[communes proches de la mine, NDLR] indiquait que 82 % d’entre eux sont plutôt favorables ou favorables au projet Goro Nickel (voir Annexe 13 - Graphique 41). La raison principale à cette adhésion au projet : la création d’emploi (101 personnes sur 120).”
L’entreprise a donc à coeur d’étudier l’avis de la population à la fois en ville à Nouméa et en brousse à Yaté. Dans les deux cas, la population interrogée semble être majoritairement favorable au projet en proportion équivalente à Yaté et à Nouméa.
Une volonté d’améliorer la participation des « populations locales »
Vale Inco souhaite donc développer les meilleurs moyens de communication pour véhiculer l’information sur le projet mais aussi, et surtout, pour impliquer la population locale dans l’avancement du projet. En effet, le risque majeur identifié par l’industriel est le manque d’information qui génère un climat de suspicion. L’entreprise semble espérer ainsi anticiper les réactions négatives que pourraient induire la construction de la mine au sein de la population locale.
« En 2004, Goro Nickel propose de créer « Le carrefour des initiatives » composé des personnes représentatives de la population et des autorités locales, aux fins d’anticiper et de gérer les changements générés par le projet sur la vie traditionnelle.
Cette structure de concertation et de travail avait pour objectif de favoriser la création de projets, susceptibles d’optimiser la participation des populations dans le développement d’activités induites par le projet Goro Nickel de mettre en oeuvre des mesures d’atténuation des effets non désirables. »
« Globalement, il existe un fort consensus quant à la perception d’un manque d’information sur le projet qui débouche sur une forte suspicion sur la volonté de transparence de Goro Nickel. En prenant en considération le niveau de confiance qui leur est accordé, les visites de sites, les associations et les réunions de tribu apparaissent comme les meilleurs moyens de communication.»
Des activités écologistes à prendre en compte ?
Vale Inco recense aussi les activités écologistes au sein des populations touchées par le projet :
“ l’Association pour la Sauvegarde de la Nature Néo-Calédonienne (ASNNC 1971) participe aux études sur les tortues ; Action Biosphère (1992) est très active dans la lutte contre les feux de brousse et les implantations touristiques en bord de mer ; Opération Cétacés mène des recherches (inventaires, étude de la baleine à bosse) et des activités d’éducation et d’information sur les mammifères marins.”
(Toutes les références sont tirées de :Vale Inco, 2006, Etude d’Impact Socio-Economique du projet Goro Nicke, premier volet : état initial du contexte socio-économique, accessible ici )
On a donc là un contexte sensible, dès le début de l’implantation du projet à Goro : à la fois une activité écologiste intense et une population attachée à sa terre et à ses coutumes comme le montre le rapport de l’étude préliminaire réalisée par Vale. L’entreprise elle-même est consciente de la nécessité de prendre en compte le risque écologique et l’implication des populations locales dans son projet. Comment la population et les écologistes vont-ils réagir au cours de l’avancement du projet ?
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