Vers une nouvelle représentation des femmes?
Le quota est une mesure qui suppose un positionnement par rapport à la représentation des femmes : à partir du moment où on parle de quotas on parle de catégories de personnes discriminées, ou encore de choses, c’est le cas pour les quotas qui limitent l’importation d’aliments par exemple. Utiliser un outil qui peut très bien être utilisé pour des choses permet d’objectiver cette catégorie. Il peut donc être très discriminant, voir gênant pour la catégorie visée, car il la différencie complètement des autres, la fait passer pour « anormale » puisque les autres n’ont pas besoin de quota. Toutefois, le quota est un outil plus souple que les termes de parité ou d’égalité. En effet ces derniers impliquent nécessairement une part strictement égale à celle des autres. Ils impliquent un quota de 50% en quelques sortes. Or le quota de 30 ou 40% permet une plus grande flexibilité dans sa mise en place. Dans le cas des quotas en faveur des femmes cela permet aux personnes qui les recrutent d’être moins contraint, d’avoir une marge de manœuvre. Madame Zimmermann, à l’origine de la loi de 2011 qui impose 40% de femmes dans les conseils d’administration des entreprises, soutient cet argument. Elle avoue avoir été au début pour un quota de 50%, mais que le ministre norvégien (que la députée a rencontré lorsqu’elle préparait la loi, puisque la Norvège a été le premier pays à imposer ces quotas de 40% dans les conseils d’administrations) lui a expliqué que 40% donne une souplesse dans le système, qui fait qu’un jour on pourra peut être se retrouver avec 40% d’hommes et 60% de femmes.
Une autre caractéristique fondamentale du quota, c’est qu’il est évolutif (voir ici son évolution). En effet, il permet de ne pas imposer la parité du jour au lendemain, il offre la possibilité de mettre en place des échéances. Par exemple, la loi de Madame Zimmermann demandait à ce qu’une première étape soit franchie en 2014, celle de la présence d’au moins 20% de femmes dans les conseils d’administrations, avant l’étape finale, en 2017. Depuis l’instauration de la loi sur les quotas dans les conseils d’administration, le nombre de femmes présentes au sein de ces conseils a considérablement augmenté. (cf schéma ci-dessous)