Historiquement, la cigarette électronique a été inventé dans le but d’arrêter de fumer. (travailler le lien, les deux phrases ont pas beaucoup de rapport)Dans ce cadre, les multinationales du tabac n’ont évidemment aucun intérêt à soutenir le développement d’un tel produit qui leur ferait perdre des consommateurs. Cependant pour éviter cette fuite des consommateurs, l’OFT affirme qu’il serait vital pour les grands cigarettiers d’acheter les compagnies d’e-cigarettes afin de les contrôler et faire en sorte que l’e-cigarette soit le moins efficace possible dans l’arrêt du tabac.
Mais désormais, la cigarette électronique correspond à bien plus qu’un substitut nicotinique visant à arrêter de fumer. Elle est perçue par certains fumeurs comme une nouvelle façon de fumer. L’ajout d’additifs comme les arômes dans les e-liquides, qui modifie sensiblement le “gout” de la cigarette, laisse à penser que fumer ne se limite plus avec l’e-cigarette à une consommation de nicotine, mais devient quelque chose d’agréable pour le fumeur.
La cigarette électronique : une nouvelle façon de fumer?
Ainsi, toujours selon l’OFT, le premier bénéfice que pourrait tirer ces entreprises de la cigarette électronique est l’apparition d’un nouveau produit voisin du tabac, même s’il n’en contient pas, qui constitue un moyen de rajeunir le produit, de détourner le débat et de maintenir les fantasmes d’un tabac non dangereux.
Par ailleurs, le Dr Dautzenberg y voit un autre bénéfice que pourrait tirer ces grandes entreprises : “Du point de vue du chiffre d’affaires, en continuant à ce rythme, les compagnies du tabac vont gagner plus d’argent sur l’e-cigarette que sur la cigarette classique à partir de 2017. Parce que même si la marge sur le tabac est bonne, elle est colossale pour la cigarette électronique.” La faible marge que réalisent les constructeurs sur la cigarette classique s’explique par l’importance de la taxation entourant ces produit. Or, aucune taxation particulière n’est appliquée sur la cigarette électronique et les fabricants peuvent donc garder des marges confortables et ce, même si les prix sont moins élevés que pour la cigarette.[2]
Bibliographie:
[1] « Rapport et avis d’experts sur l’e-cigarette », p.171/172, publié en mai 2013, rédigé par l’équipe de l’OFT, présidé par Bertrand Dautzenberg, disponible sur http://www.ofta-asso.fr/docatel/Rapport_e-cigarette_VF_1.pdf, consulté le 14 avril 2014
[2] Interview de Bertrand Dautzenberg, président de l’OFT