Une utilisation principale du biochar est dans le domaine agricole. Le biochar, selon les uns, permettrait de régénérer les sols et de les fertiliser. IL serait alors vu comme un moyen de « soigner » les sols « malades », chose que ni l’agriculture moderne, ni l’agriculture biologique ne sauraient faire pour le moment. Pour d’autres, l’utilisation du biochar serait inefficace voire parfois dangereuse pour les sols. C’est autour de ce débat sur la durabilité de l’agriculture à base de biochar que s’est développé le biochar : certains affirment que le biochar est ni plus ni moins que la « Terra preta de indio » – terre noire de l’Amazonie résultant d’une fertilisation des sols par les indiens vivant il y a des centaines d’années dans la région – tandis que d’autres, considérant que le biochar n’est pas de la Terra Preta, appellent à prendre des précautions, insistant sur le manque d’étude dans le domaine.
Cette partie a donc pour but de comprendre en quoi le biochar pourrait, selon le point de vue des différents acteurs, solutionner des problèmes liés au type d’agriculture pratiqué.
Afin de comprendre le débat lié à l’utilisation du biochar comme solution pour « soigner les sols », il faut se pencher sur les débats liés à la nature de l’agriculture, ce qu’elle est ou qu’elle doit être, notamment durable, et en quoi le biochar contribue-t-il à atteindre cet objectif.
Il est également nécessaire de savoir quels sont les problèmes reprochés au biochar quant à sa provenance. A partir de quelles matières premières est-il formé et en quoi ces matières premières engendrent-elles des débats ?
Enfin, il faut se pencher sur les propriétés du biochar et les effets observés par les différents acteurs pour comprendre pourquoi les débats liés à l’efficacité de cette méthode ont vus le jour.