Les troubles du spectre autistiques touchent de nos jours une naissance sur cent. Ils se manifestent par une très grande diversité de symptômes, d’où le terme de “spectre”. Ces symptômes incluent des troubles du langage, de la communication, du comportement et de la socialisation à divers degrés. Les cas d’autisme les plus graves peuvent également s’accompagner de mutilations. L’intégration des personnes autistes dans la société est en conséquence souvent très difficile.
L’entourage (le plus souvent les parents) souffre également beaucoup. En effet, après l’incompréhension provoquée par les troubles qui touchent leur enfant, les parents attendent parfois plus de deux ans avant de recevoir un diagnostic clair de la part du corps médical. Par ailleurs, la vie quotidienne de la famille peut très vite devenir infernale : flou sur la manière d’agir, prise en charge difficile, controversée et coûteuse, besoin d’un accompagnement à l’école voire à la maison… Voilà tout ce qui attend parfois les familles d’enfants autistes.
Différentes approches existent, s’opposant ou se complétant, pour envisager le problème de l’autisme. Les partisans des méthodes comportementales et les psychanalystes, même s’ils ne dialoguent pas, cherchent à prendre ne charge les symptômes de l’autisme en ne considérant que le fonctionnement des troubles. Par ailleurs, à un autre niveau, sans s’opposer aux méthodes précédentes, les biologistes et généticiens s’intéressent aux mécanismes d’apparition des troubles autistiques ainsi qu’à leurs éventuelles causes afin de pouvoir proposer des traitements. Pour finir, le mouvement Neurodiversity s’oppose à cette démarche d’uniformisation des enfants autistes selon les standards de la société pour, au contraire, revendiquer la richesse de leur singularité.