Il est possible de considérer le problème de l’autisme d’un tout autre point de vue : plutôt que d’adapter l’autiste à la société en utilisant des méthodes comportementales, psychanalytiques ou des traitements médicamenteux, pourquoi ne pas modeler la société pour les autistes ? C’est ce que préconise le mouvement Neurodiversité qui qualifie les personnes autistes de « neuroatypiques » en opposition aux « neurotypiques ». Ce mouvement revendique le droit à la reconnaissance des autistes en tant que minorité « neuroatypique », c’est à dire en tant que minorité qui a un fonctionnement neurologique différent de la majorité de la population. Il s’oppose farouchement à toutes les tentatives d’uniformisation des enfants autistes par les acteurs du débat qui préconisent l’utilisation de méthodes comportementales, psychanalytiques ou médicamenteuses. Ce mouvement milite également pour des aides pour intégrer les autistes dans la société. Il ne faut plus alors voir l‘autisme comme une pathologie mais comme une différence qui doit être acceptée et même valorisée. Le mouvement Neurodiversité est principalement porté par des personnes autistes Asperger, mais est également soutenu par certains scientifiques comme Laurent Mottron.
“Ne pas considérer que tout ce qui est autistique est de nature d’une maladie”
(L. Mottron)