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Le médecin est le référent de tous pour les questions de santé. Cependant, il peut aussi nous conseiller et nous apporter des réponses à nos interrogations. Ce sont ces deux derniers rôles qui sont souvent oubliés. Certaines personnes préfèrent en effet se référer à des sites Internet ou à des forums qui ne sont souvent pas gérés par des spécialistes (un français sur deux d’après l’insee1).

 

Rôle d’informateur et de conseiller

Ainsi, l’une des conclusions de la concertation citoyenne sur l’obligation vaccinale 2 est d’assurer une meilleure information de la population à travers les médecins. Cependant, il a été observé que la plupart des médecins ne se sentaient pas trop en confiance pour répondre aux questions liées à la vaccination. Le rapport de la concertation conseille ainsi une formation supplémentaire pour les médecins sur les vaccins. Il s’agit en effet d’une branche très spécifique de la médecine.

D’après Cathy Gache 3 , la porte-parole de Vaccin Liberté, le médecin doit avoir le rôle de décideur. Si cela ne peut pas être le cas, il devrait au moins conseiller son patient. Il connaît en effet ses antécédents personnels et familiaux. Chaque personne ne réagit pas de la même façon aux vaccins en raison de son patrimoine génétique. Pour l’instant, le médecin suit les consignes de l’Etat et n’a aucune responsabilité. Cathy Gache voit en cela une banalisation de la vaccination, qui est pourtant un véritable acte médical. La décision de vacciner doit venir d’une concertation éclairée entre les parents et le médecin.

 

Rôle de signalement

D’après Cathy Gache, les médecins ont aussi le rôle de signaler les problèmes à la suite d’une vaccination. Pourtant, c’est l’association des victimes du vaccin de l’hépatite B, le REVAHB, qui est en 2011 à l’origine de 72% des signalements faits à l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) et des produits de santé.

 

Rôle de moralisateur

Pour Jean-Hugues Dalle, qui croit en la nécessité de la vaccination, le médecin doit rappeler qu’on ne se vaccine pas seulement pour soi, mais aussi pour les autres. L’immunité de groupe permet en effet de protéger les individus ne pouvant se faire vacciner.

« Prendre conscience qu’il y a des gens autour de moi qui ne peuvent être vaccinés mais que je peux protéger en me vaccinant moi, je pense que cela doit faire partie des fondements de notre société. On a une devise qui est liberté, égalité, fraternité. Il y a la liberté mais aussi la fraternité et l’égalité. Notre rôle de médecin, de leader d’opinion dans la santé est de rappeler notre attachement à un certain nombre de valeurs. » 4

 


La souveraineté du patient Des conflits d’intérêts

 

  1. Gombault, V. (2013, 18 juin). L’internet de plus en plus prisé, l’internaute de plus en plus mobile. Insee. Disponible sur https://www.insee.fr/fr/statistiques/1281312 [Consulté le 19 juin 2018]
  2. Comité d’orientation de la concertation citoyenne sur la vaccination. (2016). Rapport de la concertation citoyenne sur la vaccination. 49p. Concertation citoyenne sur la vaccination. Disponible sur http://concertation-vaccination.fr/la-restitution/ ou http://concertation-vaccination.fr/wp-content/uploads/2016/11/Rapport-de-la-concertation-citoyenne-sur-la-vaccination.pdf [Consulté le 1 mai 2018]
  3. D’après un entretien avec Cathy Gache le 16/05/2018
  4. D’après un entretien avec Jean-Hugues Dalle le 31/06/2018