Bienvenue sur le site du cours de Controverses de l’école des Mines de Paris dédiés au sujet « Les immigrés face aux inégalités scolaires ». Peut être voulez vous savoir qui a travaillé sur ce projet?
Introduction
Le système scolaire français a la réputation d’être plus inégalitaire que celui des autres pays de l’OCDE [19]. Et en effet plusieurs enquêtes (Par exemple Paul Clerc dans “Nouvelles données sur l’orientation scolaire au moment de l’entrée en sixième” [3] ou Vallet et Caille dans “Les élèves étrangers ou issus de l’immigration dans l’école et le collège français” [22]) ont montré que les enfants issus de l’immigration réussissent dans l’ensemble moins bien à l’école que les enfants de natifs. Le système français est accusé de ne pas donner leur chance à ces jeunes en étant trop rigide, trop académique. Il écraserait ce qui fait la richesse de la diversité, résultat des différences d’origine de ces élèves, en imposant un modèle qui ne serait pas adapté à leurs besoins et compétences. On peut donc se demander dans quelle mesure l’école en France peut être tenue comme responsable de ces inégalités. Nous allons donc nous intéresser au système scolaire français entre 1964 (date de la première enquête sur l’influence de l’immigration sur les résultats scolaires par Paul Clerc) et nos jours.
En France, l’école est obligatoire pour tous les enfants habitant en France quelle que soit leur situation sur le territoire entre 6 et 16 ans.
Le sujet que nous traitons est un sujet très polémique et très politisé. En effet, la question du rôle de l’école dans l’intégration des enfants issus de l’immigration, l’apprentissage des valeurs qui sont celles de notre république est sujet à des débats nourris sur la scène politique. Nous nous sommes demandé si les mesures prises par les différents ministres de l’éducation nationale se sont révélées efficaces.
Nous avons étudié le cas des enfants qui ont immigré en France et celui des descendants d’immigré en France. Le parcours scolaire dans ces deux situations n’est pas le même et donc les problématiques diffèrent également bien que bon nombre des thèmes que nous aborderons peuvent s’appliquer dans les deux cas.
Notamment celui de la question du rôle que joue le milieu social dans lequel évolue ces élèves et qui est sujet à controverse. En effet, la population à laquelle nous nous intéressons appartient généralement à des classes moins favorisées de la société. Or il y a un lien fort entre milieu social et réussite scolaire. Ce thème soulève deux points qui se sont avérés être importants dans l’analyse de notre controverse : celui de la ségrégation et celui du poids du contexte familial.
D’abord la ségrégation. On observe de manière très nette un regroupement de ces élèves dans certains lycées qui ont souvent des résultats inférieurs. Cela pose donc deux problèmes : celui de l’intégration et celui de l’égalité des chances. Il y a donc un débat sur la mixité, ces bienfaits étant eux aussi sujets à controverse, la possibilité de l’imposer et la façon de le faire.
Ensuite la question de la situation familiale. Ces enfants ont souvent connu un contexte familial doublement peu propice à la réussite scolaire. D’abord il y a la question de l’aide que peuvent apporter leurs parents. Souvent ceux-ci connaissent très mal le système français et ne peuvent pas fournir un soutien dans la compréhension des notions abordées en classe. Ensuite, il y a des élèves qui évoluent dans un contexte familial source de stress, d’instabilité et de traumatisme. La question de la psychologie des élèves s’est révélée être un facteur important de notre controverse.
Les questions précédentes nous amènent à la conclusion que les situations de ces élèves sont en réalité très différentes. Nous devons en tenir compte dans l’analyse de notre controverse. Par exemple la question de la nationalité, facteur rendu difficile à analyser à cause de l’interdiction en France de faire du suivi de cohorte pour des raisons éthiques, est néanmoins un facteur clé dans l’analyse des inégalités de réussite des élèves dont on ne peut taire les effets.
Il y a donc une dernière question qui se pose, celle de la difficulté à gérer, pour le système éducatif, des élèves dont le parcours, la situation personnelle et donc les capacités et les besoins diffèrent beaucoup
Vous pouvez dès à présent commencer la visite guidée de notre controverse
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